Visa Europe se rapproche définitivement du modèle américain Visa. Le process de consolidation, qui avait été initié en novembre 2015 puis approuvé par l’ensemble des autorités de régulation (y compris par la Commission européenne en début de mois), est confirmé.
Les deux entités combinées du paiement électronique vont regrouper 17 100 clients ou partenaires dans le monde de la finance, gérer la partie paiement de 40 millions de points de vente dans le monde et revendiquer 3 milliards de comptes Visa dans le monde.
C’est un volume d’affaires global de 6800 milliards de dollars qui passe entre les mains de cette intermédiaire du paiement électronique que l’on oppose souvent à MasterCard. A travers sa plateforme VisaNet, la firme est en mesure de traiter 65 000 transactions par seconde simultanément.
Sur fond d’introduction en Bourse de Visa Inc remontant à 2008, un accord commercial avait été conclu avec Visa Europe pour l’exploitation commune de la marque sous deux entités séparées.
Le montant du rachat pour unifier l’activité Visa dans le monde porte sur 16,5 milliards d’euros, « susceptible d’être complété d’un paiement supplémentaire de 4,7 milliards en fonction d’objectifs de chiffre d’affaires » selon CercleFinance.com.
Dans le prolongement de l’annonce officielle de ce rapprochement, Gary A. Hoffman, CEO du groupe d’assurance Hastings et Président de Visa Europe, rejoint le conseil d’administration de Visa Inc, qui comprend désormais 12 membres. Actuellement, le groupe Visa Inc est dirigé par Charles W. Scharf, qui occupe les fonctions depuis octobre 2012.
Avec le rapprochement des deux émetteurs de cartes bancaires estampillées Visa, cela change quoi ? Dès novembre 2015, Nicolas Huss, Président de Visa Europe, fournissait une vision de la nouvelle configuration dans Les Echos : « Avec 28 % des volumes de transaction de Visa Inc, l’Europe va devenir le deuxième marché du groupe après les Etats-Unis. »
La fusion devrait aboutir à des synergies d’une part et des économies de l’autre, notamment via l’unification des systèmes informatiques, « ce qui représente entre 20 et 25 % de la base annuelle de coûts de Visa Europe ». Déjà à l’époque, Nicolas Huss évoquait des doublons de postes sans préciser comment cette problématique allait être traitée en interne.
Autre précision non négligeable : en vertu de la législation européenne, les données de paiement des clients européens resteront eu Europe. Deux data centers ont été déployés dans cette zone (dont un à Londres) pour la gestion des flux de paiement.
Cette fusion intervient également sur un changement règlementaire non négligeable en Europe. En théorie depuis le 9 juin, commerçants et consommateurs peuvent choisir le réseau de paiement qui traitera leurs transactions, et ce, chaque fois qu’un achat est réalisé avec une carte « co-badgée » (GIE Cartes Bancaires, Visa par exemple en France).
Dans un autre article plus récent des Echos, les enjeux sont dévoilés : jusqu’ici, les flux de paiements de ces cartes étaient automatiquement orientés vers le GIE Cartes Bancaires. Forçant Visa et MasterCard à se concentrer sur les opérations réalisées à l’international.
Le système de choix laissé au commerçant et client va changer la donne entre réseaux de paiement en fonction des marchés locaux. Un acteur comme Visa devrait profiter de ce nouveau cadre libéralisé pour être plus influent sur des marchés comme la France.
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