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Cisco et Amazon aiment les start-up de France, Wikipedia préfère le code

« Le monde du numérique sera bientôt menée par la France et Paris sera la capitale des start-up. Vive la French Tech ! ». Ce jeudi 30 juin, à Viva Technology, John Chambers n’avait pas assez de mots pour dire tout le bien qu’il pense de notre pays. Intervenant dans une session Firechat, le Président exécutif de Cisco donne aussi un satisfecit à l’exécutif. « François Hollande, Manuel Valls et Emmanuel Macron ont compris que le numérique allait bouleverser nos vies. »

A ses yeux, la France est, avec l’Inde et Israël, le nouveau moteur de l’innovation mondiale alors que les Etats-Unis sont à la traîne, « le seul pays qui n’a pas de plan pour le numérique. » Et, comme en amour, il faut des preuves, Cisco met la main au portefeuille.

200 millions investis en France

En octobre 2015, John Chambers annonçait qu’il allait doubler l’investissement de Cisco pour soutenir l’écosystème des start-up françaises pour le porter à 200 millions de dollars. L’équipementier réseau américain a notamment rejoint SO Digital, le programme d’accélération de l’Ouest parisien, et a noué un partenariat avec Numa autour du concept de smart city.

Autre engagement : Cisco parraine aussi une Chaire d’Excellence à Telecom ParisTech autour des nouvelles architectures réseaux comme le Software Defined Networking.

Une cinquantaine de start-up travailleraient avec l’équipementier notamment autour de l’Internet des objets. Cisco a investi dans 6WIND (télécoms) et Intersec (big data). Une entrée en force dans l’écosystème hexagonale alors qu’Intel, lui, aurait plutôt tendance à se désengager au regard des 5 centres R&D qui vont fermer (aboutissant à 750 postes supprimés en France).

L’histoire d’amour entre Cisco et la France a débuté au CES de Las Vegas de 2015 où la France avait amené la plus forte délégation de jeunes pousses. John Chambers est épaté et il indique avoir été invité par Pierre Gattaz, le patron du MEDEF, à venir investir dans notre beau pays. « Quand je disais que la France serait la « next place to be », personne ne me croyait. »

Dans les mois à venir, Cisco pourrait procéder à des acquisitions en France sachant que « 50 % des start-up ont vocation à être rachetées. » En attendant, John Chambers prend à cœur son rôle de mentor auprès des jeunes entrepreneurs. « Je suis comme un grand-père qui raconte de belles histoires. »

Amazon propose une vitrine aux startups françaises

Jay Carney, vice-président d’Amazon

Opération séduction également pour Amazon. Alors que son service de livraison rapide – Prime Now – a été fraîchement accueilli par la Mairie de Paris, le géant de l’e-commerce a donné des gages. Il vient ainsi de lancer son programme Launchpad en France.

Il s’agit d’une boutique sur Amazon.fr qui se veut la vitrine de l’excellence française. Plus de 400 produits innovants commercialisés par une quarantaine de startups tricolores y sont exposés, comme le casque de réalité virtuelle de Homido.

Présent aussi à Viva Technology dans le cadre d’une table ronde, Jay Carner, Vice-Président senior d’Amazon, a vanté l’importance de la place de marché du cyber-commerçant pour l’écosystème de PME françaises.

En fin tacticien (dans une vie politique antérieure, il a été porte-parole de la Maison Blanche auprès de Barack Obama) , il a rappelé que « 49 % de ce que vous pouvez acheter sur Amazon ne sont pas des produits Amazon. »

Par ailleurs, en passant par les services cloud d’Amazon Web Services, « les start-up n’ont pas besoin d’investir dans leur propre infrastructure et peuvent se concentrer pleinement à leur innovation. »

Jimmy Wales, cofondateur de Wikipedia

Cofondateur de Wikipedia, Jimmy Wales a, lui, fait l’apologie de la culture du risque. « Dans la Silicon Valley, échouer n’est pas mal vu. Il faut rebondir et toujours innover. »

Et si Wikipedia demeure un service gratuit, il continue à se développer quinze après ans sa création. Son application mobile vient ainsi de faire peau neuve.

Il a aussi conseillé au public composé pour partie de start-uppers d’apprendre à coder en Ruby et Python. « En apprenant une langue étrangère, vous communiquez avec des millions d’individus. Là, vous parlez à des milliards d’utilisateurs. »

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