Vivaty veut donner un second souffle au tchat via la 3D

Mobilité

La start up californienne propose avatars et décors en 3D pour une expérience plus « immédiate » du tchat.

Les services de communication en ligne n’ont jamais été aussi nombreux, et pourtant, les idées continuent de fuser. Ainsi Keith McCurdy, fondateur de Vivaty, une start up de la Silicon Valley, aborde le marché sous un angle particulier : « Nous souhaitons améliorer les relations sociales sur le Web et en faire une expérience plus visuelle et immédiate », explique-t-il.

Vivaty est un service de tchat pas comme les autres. Inspiré par le monde virtuel Second Life, ce site – en version beta privée – permet de tchatter « en réel ». Chaque participant doit choisir un avatar et peut se retrouver à tchatter en 3D avec une quinzaine de participants eux aussi sous forme d’avatars.

L’idée, c’est de prendre en considération les informations qu’on partage déjà sur soi, comme son compte Facebook, MySpace, ses vidéos sur YouTube… et de les inclure dans son monde Vivaty.

Une fois choisi son avatar et son « décor » (loft branché, villa avec piscine, terrasse au bord de la mer… ), l’utilisateur peut personnaliser davantage son profil en proposant ses photos sur Facebook, sous forme de photos accrochées aux murs, et vidéos, diffusées sur un écran plat. Le tchat peut alors commencer sous forme de discussion par messagerie instantanée.

Loft branché, villa avec piscine…

Inspiré par des univers comme Second Life ou World of Warcraft, Vivaty est plus facile d’utilisation car il fonctionne à partir d’un simple navigateur Web. Inutile d’installer une multitude de programmes, chaque utilisateur peut choisir entre l’un des douze environnements proposés ou bien créer le sien. C’est d’ailleurs la façon dont le site espère générer des profits : en incitant les entreprises à créer leur propre décor, avec publicité incluse.

Vivaty espère remettre les interactions de groupe au goût du jour. « Les communications de base entre les gens se sont perdues à l’âge des chats exclusifs entre individus », souligne Roelof Botha chez Sequoia Capital, l’un des fonds d’investissement qui soutient la start up. Sequoia Capital est connu pour avoir repéré des perles parmi les start-up. Google ou YouTube à leur démarrage pour ne citer qu’elles.

Mêlant intimement la communication immédiate dans un décor de jeux vidéo, Vivaty s’adresse à une audience jeune, celle qui justement a grandi dans cet univers des jeux vidéo. Keith McCurdy estime que l’audience du service « est plus passionnelle dans son utilisation de l’outil informatique ». Tout en poursuivant : « Les utilisateurs veulent aller au-delà de la statique page bleue et blanche de Facebook ».