Vivendi renforce son influence dans Telecom Italia
Vivendi dispose désormais de quatre administrateurs siégeant au board de Telecom Italia. Pour quel projet ?
La conquête de Telecom Italia par Vivendi se poursuit. Non sans un certain succès.
Désormais premier actionnaire de l’opérateur télécoms italien (en détenant 20,5% du capital), le groupe français vient d’obtenir quatre sièges au sein du conseil d’administration.
Il est même parvenu à bloquer l’adoption d’un programme de conversion de titres d’épargne qui aurait réduit son influence.
Avec l’assemblée générale extraordinaire de Telecom Italia qui s’est déroulé hier (15 décembre), Vivendi a réussi à imposer ses choix : le nombre d’administrateurs passe de 13 à 17 au sein du board.
Quatre nouveaux sièges sont attribués au groupe contrôlé par Vincent Bolloré. Une belle moisson.
Une première réunion avec cette nouvelle configuration du conseil d’administration de Telecom Italia devait se dérouler aujourd’hui.
Parallèlement, le groupe Vivendi est parvenu à bloquer l’adoption d’un plan de conversion de titres d’épargne qui aurait dilué sa participation au sein de l’opérateur italien, souligne Reuters.
Ce programme, soutenu par le conseil d’administration et la direction de Telecom Italia, aurait permis de récupérer 500 millions d’euros pour développer le réseau de Telecom Italia.
Sous la direction d’Arnaud de Puyfontaine, Vivendi à investi un milliard d’euros cette année pour accroître son influence chez Telecom Italia. Il reste maintenant à connaître les projets associés à cet opérateur.
Est-ce une opération en sous-main pour rapprocher en ricochet Telecom Italia d’Orange ? Les parties concernées refusent d’évoquer un tel scénario.
Pourtant, Les Echos souligne « l’appétit des Français pour une entreprise stratégique pour l’Italie ». La part de la Caisse des Dépôts et Consignation dans Telecom Italia (car elle en dispose une) est passée de 0,7% à 1,42%.
De son côté, Xavier Niel, principal dirigeant d’Iliad-Free, a investi à titre individuel pour disposer d’une part potentielle de 15% du capital de Telecom Italia.
Un autre signe que l’opérateur italien pourrait jouer un rôle dans la consolidation du marché des télécoms en Europe. Et que les pros des télécoms en France comptent bien y participer de manière active.