Argia (« lumière » en basque), du nom d’une société de services de logiciels libres qui existe depuis 15 ans, a profité de la vitrine du salon Solutions Linux et de la vague du cloud computing pour lancer le projet FaaScape.
Cette « plate-forme d’intermédiation entre consommateurs et producteurs de solutions libres » a vocation à proposer une « logithèque exhaustive » composée de modules de développements. Les entreprises clientes pourront piocher dans cette caisse à outils pour satisfaire leurs propres besoins de développements.
Ce concept de « fonctionnalité à la demande » (Feature as a Service ou FaaS) servira de base à ce qui est présenté comme un nouveau modèle économique dans l’open source. « L’idée de Faascape est de faire payer au client, non pas le droit d’usage, mais l’usage lui-même », explique Xavier Milliard.
Le co-fondateur et gérant d’Argia pousse un modèle visant à facturer l’usage d’un service Web, qui sera conçu par un développeur du Libre puis proposé en mode « utilisation à la demande » et facturé en fonction de l’usage réel d’une entreprise cliente.
Plate-forme opérationnelle à la rentrée
Les revenus sont répartis entre l’opérateur de la plate-forme (2/3) et les développeurs de services (1/3). Le développeur, auteur du code, en détient et conserve le copyright mais c’est l’exploitant de FaaScape qui fixe les tarifs de commercialisation.
Un modèle économique qui ne soulèverait pas de soucis en termes de respect des licences open source. « Nous sommes en cours de discussion », précise néanmois Xavier Milliard. Dans les détails techniques, Argia fournira un environnement spécifique en ligne pour développer des services sous une licence Apache V2, ce qui permettra d’enrichir ainsi la « logithèque » Faascape.
Pour le démarrage, la plate-forme proposera le développement en Java autour d’une architecture Spring et Hibernate. Elle devrait ensuite évoluer ensuite et supporter divers langages qui peut fonctionner dans une machine virtuelle Java.
Une première version bêta de FaaScape a été lancée à l’occasion du Salon Solutions Linux. Elle devrait se montrer pleinement opérationnelle en septembre prochain. Accessible en français et en anglais, FaasCape pourrait ensuite se décliner en polonais, allemand et espagne.
En 2008, Argia a réalisé un chiffre d’affaires de 1,8 million d’euros et compte 17 collaborateurs. Dans son portefeuille de référence, la SSLL compte des clients grand compte comme Leroy Merlin (création de son premier site Internet en 1997 et mise en place d’un module e-commerce).
Dans une interview vidéo, Xavier Milliard précise la portée de FaaScape : Quel modèle économique ? Quelles différences avec des plates-formes comme l’App Store d’Apple ? Pour consulter la vidéo, cliquez sur le lien ci-dessous.
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