VoD : Netflix investira bien l’Europe en janvier 2012
La Fédération des producteurs audiovisuels espagnols confirme l’arrivée de Netflix en Espagne pour début 2012. Le service américain de vidéo à la demande s’attaque à un marché miné par le piratage de masse.
Dans leur ensemble, les prévisions avaient vu juste. Netflix s’implantera bien en Europe à compter de janvier 2012. Son premier terrain de conquête sera l’Espagne, dont le cadre législatif limité entraîne un taux conséquent de piratage et une faible percée de la VoD.
Le service de vidéo à la demande compte outre-Atlantique plus de 23 millions d’abonnés. Il accapare aussi près d’un tiers de la bande passante à l’échelle nationale.
Depuis le début de l’été, les rumeurs incessantes faisaient état d’une expansion vers le Vieux Continent. Président de la Fédération des associations de producteurs audiovisuels espagnols, Pedro Perez confirme ces pressentiments.
Mais alors, pourquoi l’Espagne ? La raison évoquée par Netflix n’est pas tant la proximité linguistique avec l’Amérique latine (où il s’implante actuellement), mais la lutte contre le téléchargement illégal et la distribution abusive de contenus sous licence.
C’est donc sous l’égide d’une mission bien définie que le service américain met les pieds en territoire inconnu, sur un marché peu acquis à la cause de la vidéo à la demande et épinglé sur la liste noire de l’Alliance Internationale pour la Propriété Intellectuelle (IIPA).
Si Netflix parvient à convaincre les Espagnols d’adopter la VoD payante, il y a fort à parier qu’il poursuivra son périple à travers l’Europe.
Reste à faire preuve de parcimonie concernant les tarifs de ses offres mensuelles. A l’heure actuelle, l’intéressé semble camper sur des positions qui lui ont valu les vives critiques de la part de nombreux Américains.
Pour la France, c’est une autre paire de manches. Durcie par la loi Hadopi, la législation impose une kyrielle de conditions qui freinent le déploiement de la vidéo à la demande sur le territoire.
Recroquevillé sur des principes bien établis, le marché hexagonal n’est sans doute pas encore prêt à accueillir celui qu’il considèrerait comme un trublion.