Voeux 2018 : Mark Zuckerberg veut changer Facebook face aux dérives
Fake news, propagation de la haine…Le CEO fondateur de Facebook admet des errements dans la gestion du réseau social et compte remettre de l’ordre.
Ce sera la principale résolution du CEO fondateur de Facebook pour 2018 : redresser la barre du réseau social face aux errements constatés l’an passé.
Fake news, diffusion virale de messages haineux ou de contenus choquants, protection de la confidentialité face aux ingérences étatiques…
Mark Zuckerberg affiche son intention de lutter contre des dérives et revenir sur des aspects fondamentaux de sa plateforme communautaire au regard de son influence croissante dans le monde (deux milliards d’utilisateurs actifs par mois selon un relevé de septembre 2017).
Après une série de challenges individuels ayant servi de résolutions prises au cours des dernières années (série de rencontres avec les Américains, apprentissage du mandarin, défi IA…), Mark Zuckerberg veut reprendre la main sur la trajectoire de Facebook qui a dévié selon son fondateur.
« Nous avons beaucoup de travail à accomplir. Que ce soit pour protéger notre communauté contre les abus et la haine, pour se prémunir de l’ingérence des États, ou pour s’assurer que le temps passé sur Facebook soit du temps bien exploité », écrit-il dans une contribution.
« Mon défi personnel pour 2018 est de me concentrer sur la résolution de ces questions importantes », évoque-t-il.
« Nous n’empêcherons pas toutes les erreurs et tous les détournements (de Facebook) mais nous faisons actuellement trop d’erreurs à propos de l’application du respect de nos règles (d’utilisation) et des moyens établis pour empêcher les mauvais usages de nos outils », admet-il en évoquant 2018 comme « une année d’auto-amélioration ».
Que ce soit Google/YouTube, Twitter ou Facebook, les platesformes communautaires sont décriées en raison de leur manque de réactivité vis-à-vis de la propagation de messages à caractère haineux ou indécent. La Commission européenne semble déterminée à prendre des mesures contraignantes pour que les réseaux sociaux se montrent plus réactifs en cas de dérives constatées.
Sur fond d’élection présidentielle américaine courant 2016 et d’agissements en coulisse de la Russie, l’influence des mécanismes de fake news (« fausses informations ») a été révélée au grand jour. Et Mark Zuckerberg semble avoir rencontré des difficultés à mesurer les enjeux de ces tentatives de manipulation de l’opinion publique.
Dans ses résolutions 2018, le fondateur de Facebook évoque aussi un intérêt vis-à-vis des technologies de chiffrement et des crypto-monnaies et plus globalement des questions de la gestion des services et des contenus par voie d’architecture centralisée ou décentralisée de plateformes.
Le peer to peer continue d’intriguer par son potentiel.
(Crédit photo : Mark Zuckerberg sur scène à la session F8 2017)