Comme tous les grands constructeurs automobiles, BMW se mobilise pour concevoir la voiture du futur avec des grands défis comme la consommation d’énergie et les technologies embarquées en lien avec la connectivité et la conduite autonome.
La firme allemande vient de nouer une alliance pour des expérimentations avec IBM afin d’exploiter les technologies d’intelligence artificielle et big data associées au potentiel de Watson.
Comment va se concrétiser cette alliance « IBMW » ? Le groupe BMW va affecter une équipe de chercheurs et d’ingénieurs au siège mondial de la division Watson & IoT d’IBM qui se situe à Munich (qui se trouve être le siège social de la firme automobile).
Ils sont plancher sur une gamme de quatre modèles hybrides sportifs BMW i8. Les expérimentations porteront sur des « fonctions d’assistance intelligentes » avec intégration de Watson à bord en plus d’une myriade de capteurs. Elles pourront s’appuyer sur la plateforme cloud d’IBM (Bluemix).
Les axes de développement ne manquent pas : autodiagnostic du véhicule, interaction entre véhicules connectés, connectivité avec les systèmes embarqués, personnalisation des préférences du conducteur et conversation avec le système.
A titre d’exemple, le manuel d’utilisation du véhicule sera absorbé par Watson. Le conducteur pourra ainsi l’interroger (avec des formulations en langage naturel), tout en se concentrant sur la conduite.
L’IA apprendra de vos habitudes afin de vous prodiguer des conseils en vue, par exemple, d’économiser du carburant ou d’adopter une conduite plus sûre.
Le conducteur pourra également interroger Watson sur la météo avec des données en provenance de The Weather Company (propriété d’IBM depuis début 2016) et obtenir des informations sur le trafic automobile et l’état des infrastructures de route.
La conception de modèle de véhicule autonome est l’objectif final mais il faudra passer par des étapes de conduite partiellement assistée dans un premier temps.
IBM consacre un budget d’investissement de 200 millions de dollars pour son antenne munichoise pour faire émerger l’exploitation de Watson dans les voitures (sur un total de 3 milliards prévus plus globalement pour pousser le potentiel IoT de Watson dans des secteurs d’activités porteurs).
Dans le monde, plus de 6000 sociétés explorent le potentiel de Watson sur le volet Internet des objets. On trouve notamment General Motors (GM) qui intègre la technologie cognitive d’IBM au coeur de la plateforme d’assistance personnelle embarquée OnStar Go.
Watson est également embarqué dans le minibus électrique Olli développé en mode conduite autonome par la start-up américaine Local Motors. Un véhicule dont l’exploitation a dû démarrer à Washington DC. Miami et Las Vegas devraient suivre.
Le secteur automobile a compris qu’il fallait mutualiser les moyens pour développer les technologies automobiles du futur.
Fin 2015, le trio BMW – Audi – Daimler avait investi en commun 2,5 milliards d’euros racheter Here, fournisseur de solutions en cartographie numérique pour systèmes GPS (ex-propriété de Nokia). La plateforme va permettre de collecter des data sur les usages de conduite et l’environnement extérieur à partir des équipements embarqués (caméras, lasers et autres dispositifs) dans des modèles BMW, Audi et Mercedes.
(Crédit photo : @BMW)
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