Voyages en ligne : l’Europe tape du poing au nom de la transparence
226 « e-voyagistes » passent outre la législation sur la protection des consommateurs. Bruxelles menace de sanctions si rien n’est fait.
Après être parti en guerre sur les taris étaient jugés exorbitants liés au roaming, la Commission européenne voudrait bien faire le ménage dans le domaine de la vente de billets d’avion sur Internet.
A l’occasion du réunion des autorités de protection des consommateurs issues de quinze pays organisée fin septembre, un pointage sur les pratiques déloyales ou des informations trompeuses a été réalisé par l’examen de 447 sites Internet proposant des voyages en ligne (sites Internet des principales compagnies aériennes européennes, transporteurs à bas coûts, autres…).
Le bilan est assez effrayant : 226 d’entre eux ne respectent pas la législation en matière de protection des consommateurs. Dans l’enquête réalisée, le tiers des abus constatés (63 exactement) concernent des transactions transfrontalières.
Menaces de sanctions d’ici janvier
Billets gratuits, prix bradés (finalement indisponibles), taxes d’aéroport et autres coûts cachés, ajout automatique d’une assurance…La Commission européenne pointe des dérives sans toutefois dévoiler le nom des compagnies mises en cause. Celles-ci ont quatre mois pour régulariser leur situation. Sinon, des sanctions qui peuvent aller de l’amender à la fermeture du site, pourraient être appliquées.
Cette initiative va dans le sens des efforts fournis pas Jacques Barrot, en qualité de commissaire européen en charge des transports, qui avait émis l’année dernière des propositions en faveur de la transparence des tarifs. A travers un règlement européen censé prendre effet d’ici décembre prochain, il souhaite que les tarifs affichés, y compris sur Internet, comprennent l’ensemble des taxes, redevances et droits applicables. L’objectif étant de faire des comparaisons réelles entre les tarifs et d’éviter la publicité mensongère.