Voyages-SNCF.com : un hackathon pour booster l’innovation en interne
Au-delà de sa stratégie d’open innovation marquée par l’ouverture d’un accélérateur, Voyages-SNCF.com a mobilisé ses équipes à l’occasion d’un hackathon.
Illustrée l’an dernier par le lancement de l’accélérateur « smart tourisme » ACT 574, l’ouverture aux start-up est l’un des marqueurs de la stratégie d’innovation de Voyages-SNCF.com.
Mais la branche d’exploitation du portail de distribution digitale du groupe ferroviaire encourage aussi le développement d’idées en interne.
Témoin un hackathon organisé les 21 et 22 mars derniers. Ils sont 240 collaborateurs à y avoir participé. Au final, une quarantaine de projets ont été présentés au jury composé du DG Franck Gervais et des membres du comité de direction de Voyages-SNCF.com.
Des ateliers avaient permis, en amont, de faire émerger des initiatives et de constituer des équipes qui avaient réalisé une première présentation, sous la forme d’un pitch d’une minute.
Le grand public devrait pouvoir découvrir progressivement quelques-uns de ce projets.
Méthodes agiles
Parmi les 27 présentés lors de l’édition 2016 du hackathon, une demi-douzaine ont vu le jour. Certains sont réservés à un usage en interne, comme la plate-forme « VSC for developers » et l’outil d’automatisation des mises à jour du paramétrage des systèmes de répartition de charge. D’autres ont été mis à disposition des clients du site, comme le bot Facebook Messenger destiné à rechercher des billets de train.
Tous ne sont pas arrivés en production, à l’image de la réservation vocale sur Amazon Echo, lancée en juin 2016 et qui ne fonctionne encore, pour l’heure, qu’en anglais.
Les hackathons sont l’une des ramifications de l’approche « Test & Learn » que Voyages-SNCF.com prône depuis sa réorganisation, en 2015, sous le prisme des « Feature Teams ».
Ces équipes pluridisciplinaires fonctionnent sur le modèle de mini-start-up, à l’instar de ce qui se fait chez Spotify. Dotées chacune d’une certaine autonomie sur une partie du portail, elles ont vocation à réaliser des développements plus itératifs et les amener plus rapidement en production. Elles offrent aussi « un tout autre rapport au risque et à l’échec ».
Un événement organisé en octobre dernier pour le lancement d’une nouvelle version de l’app mobile V. avait permis d’entrevoir la contribution des « Feature Teams ». Et d’évoquer l’« usine logicielle » montée en parallèle pour industrialiser et automatiser tout ce qui peut l’être, dans l’optique de pouvoir déployer des projets en 10 minutes.