Un périphérique qui sert à la fois de clavier et de souris, ainsi pourrait-on décrire le VPen, un stylo développé par la société israélienne OTM et présenté lors du dernier Cebit. Adapté à toutes les surfaces planes – y compris la peau – VPen convertit automatiquement en code ASCII toute saisie manuscrite. Autrement dit, il transforme l’écriture manuelle en caractères lisibles par l’ordinateur. Il supporte les caractères latins comme asiatiques. Il est également possible de dessiner et de jouer avec VPen. L’objet sert de curseur mais aussi de souris grâce à un bouton situé sur le corps du stylo qui permet de cliquer ou de basculer en mode graphique ou texte. Le produit d’OTM fonctionne avec les PDA, les téléphones mobiles et, bien sûr, les ordinateurs portables. Bref, en offrant la possibilité de rédiger ses e-mails ou SMS facilement, VPen pourrait bien être le périphérique idéal pour travailler naturellement avec ses assistants personnels, communicants ou non.
Evidemment, le VPen n’est pas un stylo comme les autres. Son corps est bourré d’électronique, ce qui le rapproche plus du stylet pour tablette graphique que du crayon à papier. A commencer par un capteur 3D maison placé à la pointe du stylo qui lit les caractères tracés et interprète les déplacements de l’appareil de saisie, tout en restant sensible aux différences de pression grâce à un autre capteur. L’information est ensuite traduite grâce aux fonctions de reconnaissance de caractères (ICR pour In-line Recognition Characters) intégrées dans une puce chargée du traitement. Bien qu’elle soit logée dans le corps du VPen, ses concepteurs précisent qu’elle est délocalisable vers le terminal d’affichage, si besoin. Enfin, les informations traitées sont envoyées vers le terminal via une liaison sans fil. OTM a choisi Bluetooth, ce qui permet enfin de mettre des applications concrètes autour de cette technologie parfaitement adaptée aux transmissions de données entre deux appareils voisins. Mais n’importe quelle technologie de transfert, y compris l’USB, peut s’adapter au VPen. Surtout, VPen est autonome et ne dépend d’aucun serveur ou autre service externe, si ce n’est que le terminal d’affichage doit disposer du même protocole de communication. Et sa batterie est rechargeable.
Une signature manuscrite numérique ?
Outre la saisie manuscrite et l’ICR, VPen peut étendre ses fonctions à des besoins professionnels ou de sécurisation. Ainsi, sous réserve d’adaptation, VPen peut numériser les textes imprimés et se transformer en lecteur de code à barres. Mieux, ce stylo « magique » pourrait être exploité pour faire signer manuellement l’utilisateur afin de valider un ordre ou une commande, par exemple. A l’heure où certains accusent l’informatique et Internet d’appauvrir l’écriture manuscrite, VPen se présente comme l’interface idéale entre l’outil informatique et l’expression écrite « naturelle », c’est-à-dire celle qu’on apprend à l’école.
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