VTC : Lyft soutenu financièrement par un prince saoudien
La société de VTC Lyft vient de recevoir le soutien financier du prince saoudien al-Waleed bin Talal dans le cadre d’un tour de table à 250 millions de dollars.
Le prince al-Waleed bin Talal, magnat et investisseur saoudien, vient d’investir 104,9 millions de dollars dans Lyft via sa société Kingdom Holding, si l’on en croit le Wall Street Journal.
Cette somme lui a permis d’entrer dans le capital de la société de VTC à hauteur de 2,3 %, grâce à l’acquisition d’actions de « Series F ».
Plus globalement, cette somme serait englobée dans un tour de table à 247,7 millions de dollars, soit 5,3 % du capital de Lyft. Cela valoriserait la société basée à San Francisco à 4,92 milliards de dollars.
Pour rappel, la valorisation de la société spécialisée dans le marché des véhicules de tourisme avec chauffeur (VTC) et plus récemment du covoiturage urbain était de 2,5 milliards de dollars en mai lors de l’annonce de sa précédente levée de fonds (tour de table à 150 millions de dollars).
Récemment, Lyft avait rempli des documents dans l’État du Delaware en vue d’échanger pour un milliard de dollars d’actions de « Series F ».
Surnommé le « Warren Buffett saoudien », le prince al-Waleed bin Talal n’en est pas à son premier investissement. Sa société Kingdom Holding a déjà investi dans de nombreux secteurs d’activités et de multiples sociétés, y compris, Twitter, Apple, News Corp…
Cet investissement a pour objectif de permettre à Lyft d’assurer sa croissance.
Face au mastodonte Uber, la start-up joue la carte des partenariats et des alliances. Début décembre, un accord était ainsi officialisé avec le chinois Didi Kuaidi, GrabTaxi (Singapour) et OlaCabs (Inde), cette dernière étant elle-même valorisée à 5 milliards de dollars. De ce fait, chaque application permet d’accéder aux services de ces 4 VTC, ce qui facilite les pérégrinations des voyages en quête d’une course dans les pays couverts.
La start-up s’est aussi lancée dans le covoiturage urbain avec l’offre Lyft Line, domaine qu’elle étoffait en rachetant Hitch, un pure player dans ce domaine, en septembre 2014.
Malgré cela, Lyft devra aussi trouver la voie de la profitabilité. Au premier trimestre 2015, elle a perdu 127 millions de dollars, alors que son chiffre d’affaires n’était que de 46,7 millions de dollars.
John Zimmer, le cofondateur et P-DG de Lyft, va devoir composer avec Uber, un concurrent valorisé à 62,5 milliards de dollars et qui ne cesse de s’étendre dans le monde (déjà 68 marchés couverts).
(Crédit photo : 360b, Shutterstock.com)