Vitrine technologique d’IBM, le supercalculateur Watson a démontré son potentiel, mais reste en quête de familles d’adoption.
Pour séduire la recherche, la finance, la médecine ou encore l’industrie agroalimentaire, Big Blue cherche à mettre sur le marché des applications tirant profit des capacités d’intelligence artificielle de ce super-ordinateur.
C’est dans cette logique que s’inscrit le lancement imminent du service ‘IBM Watson Developers Cloud’, qui regroupera une plate-forme de développement, des interfaces de programmation (API), un kiosque d’applications, de la documentation et des ressources techniques.
Au-delà des développeurs, cet écosystème est voué à fédérer investisseurs, capital-risqueurs et start-up.
Fruit de plusieurs années de recherche en coopération avec des université, Watson – ainsi nommé en référence au fondateur d’IBM Thomas J. Watson – se distingue par son aptitude à répondre à des problématiques complexes avec rapidité et assurance.
Capable d’opérer dans le domaine de l’ambigu et du hautement contextuel, il peut parcourir, en une fraction de seconde, l’équivalent d’un million de livres (66 millions de pages) sans nécessairement dépendre d’une connexion Internet, grâce aux supports de stockage qu’il intègre.
Mais il peut également comprendre le sens du langage humain tout en interprétant les variations diatopiques, autrement dit les disparités culturelles qui animent les locuteurs selon leur origine géographique.
Révélé au public en février 2011, Watson avait remporté deux manches sur les trois qu’il avait disputées aux États-Unis, sur le plateau de Jeopardy, contre les deux plus grands champions de l’histoire de ce jeu télévisé.
Combinant apprentissage automatique et génération d’hypothèses, le supercalculateur repose sur l’OS Suse Linux Enterprise Server et sur des racks de serveurs IBM Power 750 dotés de processeurs Power 7, avec 2880 coeurs au total de 16 To de RAM.
Pour le volet analytique, il s’appuie sur la suite logicielle IBM DeepQA, autour du framework Hadoop.
Comme le note Silicon.fr, le Memorial Sloan-Kettering de New York en fait usage pour personnaliser les diagnostics de cancer ; l’établissement financier américain Citigroup l’exploite comme outil d’aide à la décision et de gestion des risques.
Afin d’élargir son utilisation à d’autres secteurs et organisations, des configurations plus modestes sont proposées.
Un système de base est équipé de 16 à 32 cœurs et de 256 Go de mémoire, et peut être associé à d’autres pour obtenir davantage de puissance de calcul.
L’accès ‘à la demande’ via le cloud permettra de toucher un plus large public et d’augmenter le nombre d’applications disponibles, dans le commerce électronique notamment.
Les tarifs du service varieront en fonction du nombre de requêtes et des capacités de stockage souhaitées. Sur ce marché, IBM entre en concurrence avec d’autres acteurs du numérique, dont Amazon et Google.
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Crédit photo : IBM
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