Waymo vs Uber : Anthony Levandowski devra se contenter d’un siège passager
Dans le litige qui oppose Waymo et Uber pour vols de secrets relatifs à la conduite autonome, l’ingénieur par lequel le scandale a éclaté est prié de prendre du recul.
Uber aménage la direction de la branche Advanced Technologies Group pour éviter que Anthony Levandowski se retrouve sous les feux des projecteurs des médias.
Eric Meyhofer, un spécialiste de la robotique issu de l’Université Carnegie Mellon qui avait rejoint la firme californienne en 2015, va diriger cette division en charge de la conduite autonome au sein de la firme de Travis Kalanick connue pour son app de mise en relation entre chauffeurs et passagers dans le segment VTC.
Selon Business Insider, Anthony Levandowski, qui dispose du titre de Vice-Président Engineering chez Uber, prendra aussi du recul sur des projets stratégiques comme les développements Lidar (LIght Detection And Ranging, télédétection par laser, un composant stratégique pour apprécier les distances entre le véhicule autonome et son environnement). Néanmoins, il poursuivra son travail sur d’autres volets logiciels.
Pourquoi faut-il moins exposer Anthony Levandowski ? C’est un choix tactique : le brillant ingénieur est au centre d’une procédure judiciaire en lien avec son transfert entre Google et Uber.
Après avoir piloté le projet Google-Self Driving Car (devenu Waymo dans la nouvelle configuration Alphabet), Anthony Levandowski est accusé d’avoir volé des secrets commerciaux lorsqu’il a rejoint la firme de Travis Kalanick.
En février, l’offensive judiciaire avait été lancée. Waymo/Google avait enclenché une action devant la justice à l’encontre d’Uber-Otto.
Anthony Levandowski est accusé d’avoir dérobé 14 000 documents confidentiels portant sur la conception des Lidars associée au projet de voiture autonome de Google et des circuits imprimés associés. Ce que dément Uber.
De son côté, Anthony Levandowski a déclaré qu’il ne s’exprimera sur le sujet qu’en présence de son avocat, selon Reuters.
Dans le cadre de cette procédure qui fait du bruit dans la sphère technologique effervescente de la conduite autonome, une audience est prévue dans un tribunal de district en Californie le 3 mai prochain.
(Photo : #MCEVegas – copie écran vidéo)