Web 2.0 : les entreprises traditionnelles y trouveraient quelques avantages
Pour le cabinet d’études Gartner, les entreprises réticentes à l’idée
d’utiliser le Web 2.0 seraient désavantagées à long terme.
C’était en mai dernier : Gartner estimait que les sociétés adopteraient doucement le Web 2.0 pour leurs relations B2B, sauf certains outils comme Ajax ou les fils RSS qui entreraient plus rapidement dans les moeurs. Huit mois plus tard, le cabinet d’études multi-sectoriels revient à la charge et énumère quelques intérêts à long terme d’adopter ces technologies.
Selon Gartner, les entreprises traditionnelles qui ne le feraient pas seraient désavantagées. Pourtant, nombreuses sont celles qui considèrent le Web 2.0 comme un concept douteux sans réelle nouveauté. « Les investissements massifs durant la première révolution Internet se sont montrés non profitables pour beaucoup d’entreprises et elles sont fébriles à l’idée de refaire la même erreur une nouvelle fois », explique Charles Abrams, directeur de recherche chez Gartner, qui fait une synthèse des réticences .
Deuxième raison invoquée, les entreprises traditionnelles verraient le Web 2.0 simplement comme un phénomène technique, alors que la création de richesses se situe dans la mise en place de communautés ou d’activités collaboratives.
Dernier élément contraignant et non des moindres : les outils assimilés au Web 2.0 (Ajax ou les fils RSS, encore une fois, par exemple) ne remplissent pas les conditions de stabilité ou de sécurité réclamées par les services informatiques. On pourrait aussi ajouter que la mise en place d’un wiki impose de créer un ou plusieurs postes de modérateurs afin d’éviter des actes de malveillances ou du spam.
Des contrepoids à prendre en compte
Gartner trouve néanmoins des avantages majeurs au Web 2.0. Citons la collaboration entre travailleurs et leur satisfaction qui peuvent être améliorées, les technologies sémantiques qui permettent de trouver plus facilement l’information sur les produits ou les communautés qui favorisent le retours des avis des consommateurs sur les produits.
Autres points positifs suggérés par le cabinet d’études : des bloggeurs leaders d’opinion peuvent aider à diffuser une image positive de l’entreprise ou le « marketing basé sur le Web devient la norme et non plus l’exception »…
Avec tous ses éléments, les décideurs en entreprises ont du grain à moudre pour réfléchir à la manière dont ils souhaitent s’impliquer ou non dans le Web 2.0.