Weblin : « petit surf commun entre avatars virtuels »
Le logiciel Weblin permet de surfer et de tchatter sous forme d’avatars sur les sites visités. Il est associé à un modèle publicitaire.
C’est un positionnement atypique entre un réseau social, un monde virtuel et un service de rencontres en ligne. Weblin, c’est d’abord un logiciel à télécharger sur son PC qui vous permet ensuite de discuter sous forme d’avatars avec d’autres membres visitant les mêmes sites Web que vous.
« Pour créer Weblin, nous sommes partis de la constatation suivante : le Web est aussi un monde virtuel », explique Christine Stumpf, co-fondatrice de la société allemande Zweitgeist GmbH, qui exploite Weblin.com et ses applications. Pour mieux faire connaître leur création, les fondateurs ont d’ailleurs entamé une tournée européenne. La création de la société remonte à mars 2007 avec le soutien de T-Venture Holding, une branche de capital-risque de Deutsche Telekom.
L’application est désormais disponible en huit langues, outre l’allemand : anglais, chinois, espagnol, français, Italien, japonais, polonais et portugais. Christine Stumpf recense plus d’un million de membres à travers le monde. « 55% d’entre eux sont en Europe », ajoute-t-elle.
Avatars Second Life acceptés
Comment utiliser le service ? Après avoir téléchargé le logiciel (disponible sous Windows, sachant qu’il existe une version légère Weblin Lite), l’utilisateur laisse a minima son nom et son adresse e-mail en guise d’inscription et choisit son avatar entre 150 modèles.
Petite astuce : il est possible d’exporter l’avatar utilisé sur Second Life pour évoluer sur Weblin. Ensuite, il suffit de surfer sur Internet et les serveurs de Zweitgeist GmbH font le reste.
« Les coordonnées du site sur lequel vous vous trouvez nous sont envoyées, mais de façon codée », explique Christine Stumpf. En fait, il s’agit d’une clé générée à partir de l’adresse du site Web visité au moyen d’un codage à sens unique (algorithme de hachage)
« Ainsi, nos serveurs savent qui se trouve en même temps que vous sur le même site, mais ils ne peuvent pas connaître le nom du site sur lequel vous vous trouvez. Tout au plus peuvent-ils savoir, à des fins publicitaires, sur quels sites thématiques vous surfez : automobile, tourisme, informations générales… », poursuit la représentante de Weblin.
Votre avatar et ceux des autres membres connectés sur le même site que vous apparaissent alors à l’écran. Et tout ce petit monde peut bouger, pour montrer ses émotions, se parler grâce à un système de chat, voire flirter dans des chambres de tchatche privées.
« Pour protéger les mineurs, l’option Weblin Flirt est interdite aux moins de 18 ans et les images des avatars sont contrôlées toutes les nuits, précise Christine Stumpf. Pour le reste [NDLR : risque de rencontre avec des pédophiles, par exemple], c’est aux parents de surveiller ce que leurs enfants font sur Internet. » Les familles sont avertis…
Attire l’internaute d’un site A vers un site B annonceur chez Weblin
La grande force de Weblin réside dans sa capacité à jouer les « coucous » : « Nous pouvons faire de la publicité pour n’importe quelle marque sur n’importe quel site, sans verser de commission au site de destination », explique Christine Stumpf.
Petite démo : les serveurs de Weblin peuvent envoyer sur un site A dédié au sport un robot avatar qui va vanter auprès des « Webliners » présents sur ce même site A les atouts d’une paire de chaussure et leur proposer une promotion en ligne sur le site B du fabricant de ces baskets.
Vous commencez à saisir la mécanique ? Alors que le site A a fait tout le travail pour attirer les internautes, c’est Weblin qui va empocher une commission pour avoir rabattu les internautes vers le site B !
Le modèle économique se dévoile : il est centré essentiellement sur la publicité. Sachant que des opérations commerciales ponctuelles d’animation de sites peuvent être montées. Dans une moindre mesure, Weblin vend des objets virtuels, à l’instar de ce qui se fait déjà sur Hasbro ou Second Life. La société précise qu’elle compte commencer à gagner de l’argent l’année prochaine.