Effective au 15 juin 2017, la fin des frais d’itinérance mobile dans l’Union européenne a-t-elle donné des idées à Tencent ?
On est tenté de répondre par l’affirmative à l’heure où le groupe Internet chinois officialise un partenariat avec l’opérateur télécoms néerlandais KPN.
Il en résulte une carte SIM commercialisée depuis début juillet dans certains aéroports.
L’offre vise les touristes chinois qui voyagent en Europe. Elle est centrée sur WeChat, du nom de la messagerie instantanée exploitée par Tencent.
Au dernier pointage, le service fédère 938 millions de membres actifs, dont 889 millions localisés en Chine – où il est connu sous la marque Weixin.
Au-delà de la messagerie instantanée, WeChat est devenu une véritable plate-forme sociale et marchande permettant de commander des places de cinéma, d’acheter des billets de train ou encore de réserver des courses en taxi.
La SIM proposée par KPN permet d’accéder, via WeChat, à des informations de voyage et à divers contenus chinois, notamment par l’intermédiaire de la plate-forme vidéo de la société de production Sunway Culture Media. Elle est proposée à 12 euros avec 1 Go de data valable 15 jours ou à 33,50 euros pour 4 Go sur 28 jours.
WeChat avait déjà mené une offensive en Europe il y a plusieurs années, dans le cadre d’une campagne avec le footballeur Lionel Messi évoluant au F.C. Barcelone. Les téléchargements ont été au rendez-vous, mais peu d’utilisateurs sont restés fidèles, comme le confiait récemment à Bloomberg Andrea Ghizzoni, responsable des activités de Tencent en Europe.
La stratégie se porte désormais sur les marques, plus particulièrement dans les secteurs de la mode et du luxe. L’objectif est double : d’un côté, leur permettre de commercialiser des produits en Chine sans avoir à solliciter de licence ; de l’autre, les mettre en avant auprès des Chinois qui visitent l’Europe.
Ce développement commercial serait synonyme d’ouverture de plusieurs bureaux en complément à celui installé à Milan. Notamment à Mayfair, dans le centre de Londres, où Tencent travaille déjà avec l’agence Digital Retex. Une expansion ultérieure en France puis en Allemagne n’est pas à exclure.
Analyste chez Forrester, Thomas Husson nous avait affirmé, l’an dernier, qu’il ne fallait pas négliger le potentiel de WeChat, « en avance sur Facebook », entre autres avec son service de paiement WePay, qui enregistrait, fin 2016, quelque 600 millions de transactions par jour, selon Andrea Ghizzoni.
En toile de fond, la percée d’un autre poids lourd venu de Chine : Alibaba, qui a commencé à déployer, en Europe, le service Alipay géré par sa filiale Ant Financial. Un partenariat a été noué avec Ingenico et trois banques sont de la partie (Barclays, BNP Paribas, UniCredit).
Ouvert aux jeux depuis 2013, à la vidéo de groupe depuis 2015 et connecté à des solutions BtoB comme Marketo, WeChat présente aussi des jonctions plus insolites, par exemple avec le drone grand public Ying de Tencent, pour le live streaming. On soulignera que le rival DJI a opté, avec son Mavic Pro, pour YouTube, Facebook Messenger et Periscope.
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