Wengo lance la place de marché en ligne Wdeal
Wdeal s’appuie sur le service de voix sur IP du Wengophone pour monétiser des
services et contenus en ligne.
Après neuf mois de développement, l’opérateur français de téléphonie sur IP Wengo vient de lancer officiellement Wdeal, un service de vente et achat de services entre Internautes. A partir d’une technologie « Click-to-Call » développée comme il se doit en open source, Wdeal permet à des prestataires de proposer leurs services aux internautes en s’appuyant sur la solution de téléphonie et messagerie WengoPhone 2.0 (voir édition du 18 mai 2006).
Présentée comme « la première place de marché du savoir-faire et des talents sur Internet », Wdeal permet à de simples particuliers comme aux entreprises commerciales de monétiser expertise et contenus en ligne. « Avec le concept du web 2.0, l’internaute devient éditeur de contenus », analyse David Bitton, directeur général de Wengo, « Wdeal lui permet de monétiser ses contenus. » Originalité de la solution, c’est à partir de la voix sur IP gratuite que Wdeal propose un moyen de facturer les services. « Wdeal est l’Audiotel 2.0 », s’amuse le dirigeant par analogie avec les services téléphoniques payants qui ont fleuri dans les années 90 en France.
Concrètement, la mise en relation s’effectue à partir d’un bouton « Wdeal » que le vendeur place sur une page de son site. Un clic sur ce bouton déclenche un appel téléphonique qui, après rappel des conditions tarifaires proposées, met en relation les deux internautes par l’intermédiaire d’un serveur vocal administré par Wengo. Gratuites, les 20 premières secondes permettent de vérifier la qualité de la communication et de la pertinence de la prestation. Un professeur d’anglais proposera, par exemple, des cours de langue en ligne à travers le monde entier; un technicien informatique dépannera un PC à distance, etc.
Le vendeur fixe librement le tarif de sa prestation facturée à la minute de communication (avec, éventuellement, un coût de mise en relation). « La flexibilité tarifaire favorise la régulation du marché », souligne David Bitton. En garantissant la confidentialité des communications, le paiement de la prestation et la facturation, Wengo se place en tiers de confiance. L’opérateur prélève au passage une commission de 30 % sur la transaction. Avec un plafond théorique de 50 euros de facturation « pour limiter les risques de fraudes « , explique-t-on chez Wengo.
Wdeal a surtout le mérite de la simplicité. La création d’un compte vendeur s’effectue en ligne à partir d’éléments d’identification de base (coordonnées bancaires, adresses…) et est immédiatement opérationnel. Il suffit au vendeur d’intégrer sur son site le bouton « Wdeal » que lui fournit Wengo et de s’équiper, bien sûr, du logiciel WengoPhone pour les communications. Wdeal intègre la plate-forme de gestion des comptes et transactions. Tout se fait en ligne sans aucun développement de la part du prestataire.
Pour Wengo, Wdeal est un moyen de monétiser les communications gratuites proposées à travers le Wengophone et d’élargir ainsi ses sources de revenus. « Sur le million d’utilisateurs du service de part le monde, seuls 2 % payent « , concède David Bitton. « L’entreprise est toujours en phase d’investissement », ajoute le dirigeant. Autrement dit, Wengo n’est pas encore rentable. Wdeal s’affiche donc comme un axe majeur de développement du chiffre d’affaires de Wengo.
Il restera à vérifier que les internautes y trouveront, eux, leur intérêt. Lancé il y a un mois environ en version Alpha, Wdeal propose plus de 200 services. Essentiellement dans l’univers de l’informatique, des réseaux et des nouvelles technologies. On y trouve aussi des conseils boursiers, des cours en tout genre ou encore des services d’astrologie.
Au delà de Wdeal, Wengo poursuivra ses développement à travers de nouveaux services et partenariats. A l’image du téléphone Twin (voir édition du 30 mai 2006) de sa maison mère Neuf Cegetel, Wengo devrait lancer mi novembre un téléphone Wifi/GSM construit par Compal qui intègrera le Wengophone. D’autre part, des discussions avec le groupe NRJ autour d’un partenariat sont en cours. « Cela nous permettrait de toucher le public adolescent », justifie David Bitton. Et de compter sur l’effet boule de neige pour multiplier les utilisateurs des services Wengo.