WeWork s’appuye sur l’ex-« Mr open data » pour soigner son arrivée en France
L’Américain WeWork (location d’espaces en mode co-working) débarque à Paris, sous la houlette de Séverin Naudet, start-upper et ex-conseiller numérique pour le gouvernement Fillon.
L’arrivée de WeWork était attendue en France. Co-fondée en 2010 à New York par Adam Neumann et Miguel McKelvey, la société propose à des prix abordables des espaces de travail aux start-up, freelances, travailleurs indépendants mais aussi aux grandes entreprises dans un réseau qui dépasse désormais 100 relais dans le monde.
Accrochez-vous : sa valorisation dépasserait désormais les…16 milliards de dollars après avoir effectué 8 tours de table qui lui a permis de collecter presque 1,7 milliard de dollars auprès de fonds d’investissement.
Le Point révèle que WeWork débarque à Paris avec un espace qui sera inauguré rue La Fayette (entre les IX et le Xème arrondissements de Paris), dans un immeuble qui a servi jadis de siège social du groupe Areva.
« À l’écart des grands boulevards et à quelques rues de la gare Saint-Lazare et de l’opéra Garnier, les bureaux WeWork La Fayette sont installés dans un immeuble Art déco disposant d’un hall central avec verrière et de nombreuses terrasses. Idéalement situé, ce bâtiment offre une vue imprenable sur Pigalle et le quartier Saint-Georges », peut-on lire dans la fiche de présentation déjà disponible sur le site Web WeWork en français.
Patience : l’inauguration est prévue au printemps 2017. L’espace devrait intégrer 2300 postes de travail, selon Séverin Naudet, qui vient de prendre les fonctions de directeur général de WeWork en France. Il a collaboré avec des sociétés comme Virgin ou Dailymotion et créé Socialyse (branche social media de Havas Group) en 2013.
Mais, dans la période 2007-2011, on le retrouve dans la fonction publique : le start-upper est également connu pour avoir vulgarisé la dimension e-administration et open data, en particulier via la mission Etalab rattachée au service du Premier ministre François Fillon sous la présidence de Nicolas Sarkozy.
« WeWork s’engage à aider les start-up à leur démarrage et à accompagner leur croissance, pour que le coût d’un bureau ne soit pas un frein à la création et à l’innovation », évoque Séverin Naudet dans l’interview accordée au Point. « WeWork est en moyenne 25 % moins chère qu’un espace de bureaux traditionnel. »
Cela fera plaisir à son concurrent Regus, au profil plus traditionnel de loueur d’espaces de travail dans les grandes villes comme Paris pour le compte des entreprises (le siège social du groupe se trouve au Luxembourg).