Comment WhatsApp va-t-il se monétiser ?
La question s’était posée début 2016 lorsque l’entreprise évoluant dans le giron du groupe Facebook avait supprimé ce qui constituait alors sa seule source de revenus. En l’occurrence, le paiement annuel de 0,99 dollar dont devaient s’acquitter les utilisateurs de la messagerie instantanée.
Un pivot stratégique avec un focus sur les entreprises avait été annoncé à cette occasion.
WhatsApp en avait dit un peu plus à l’été 2017 : « Nous développons […] une solution pour les grandes entreprises opérant à large échelle avec une base de clients internationaux, telles que les compagnies aériennes, sites d’e-commerce et les banques ».
Dans le même temps avait démarré le teasing autour d’une application qui allait être lancée quelques mois plus tard : WhatsApp Business.
Les petites entreprises en sont la cible. Promesse leur est faite de pouvoir créer un profil professionnel et gérer l’interaction avec leurs clients au travers de réponses rapides, de messages d’accueil et d’absence ou encore d’étiquettes pour organiser les contacts.
Le prochain étage de la fusée B2B vient d’être lancé : l’application est déclinée en une API, pour l’heure en accès limité.
Le client logiciel qui lui est associé est proposé sous la forme d’une image Docker. Le déploiement peut se faire sur site (configuration minimale recommandée : processeur quadricœur, 16 Go de RAM, 250 Go de SSD), éventuellement en jonction avec des outils de relation client. Il est aussi réalisable sur le cloud AWS (deux zones de disponibilité en Europe).
L’API permet notamment d’accepter les demandes de contact faites via le « bouton WhatsApp » implémenté sur certains sites web. Elle gère aussi l’assistance en temps réel et l’envoi automatique d’informations utiles (horaires de vol, confirmation de livraison…). Le tout sous réserve que l’utilisateur ait communiqué, sur le principe de l’opt-in, le numéro de téléphone associé à son compte WhatsApp.
De base, un seul conteneur est exploité. Il est cependant possible de mettre en place un cluster haute disponibilité avec prise en charge du sharding (distribution entre de multiples conteneurs) pour porter la capacité d’envoi à 15 messages par seconde.
Le chiffrement de bout en bout est assuré sous réserve de disposer d’une base de données MySQL.
WhatsApp apporte une précision : les entreprises « devront payer pour envoyer certains messages, ce qui les poussera à être plus regardantes et vos discussions ne seront pas saturées ».
Les messages concernés seront ceux que l’entreprise enverra en réponse à des demandes reçues plus de 24 heures en amont. Il est question d’une tarification variable selon les pays.
Cette « prime à la réactivité » pourrait contribuer à affirmer WhatsApp comme un canal dynamique de relation client… et convaincre les utilisateurs de le préférer aux autres messageries.
Photo d’illustration via Visualhunt
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