« Nous n’avons pas, nous ne le faisons pas, et nous ne vendrons jamais vos informations personnelles à quiconque » , écrivait Jan Koum en 2009, CEO et co-fondateur de WhatsApp. Message réitéré lors de l’acquisition de la start-up en 2014 par Facebook (pour quelques 22 milliards de dollars) : « Voici ce qui va changer pour vous, les utilisateurs : rien. »
Les temps changent…WhatsApp vient de mettre à jour les conditions et sa politique de confidentialité. La première fois depuis quatre ans, précise la contribution blog du 25 août. Comme pour insister sur une promesse originelle, WhatsApp précise toutefois poursuivre « une expérience dénuée de bannières de publicités de tiers et spams ».
Néanmoins, WhatsApp explique que « cela fait partie de nos projets de tester des méthodes de communication entre les gens et les entreprises dans les mois à venir ». Il s’agit d’expérimenter des moyens de mettre en contact les utilisateurs et les entreprises. Par exemple, une banque qui contacte un client pour l’avertir d’une opération frauduleuse sur son compte. C’est ce type de contacts utilisateurs entreprises que WhatsApp désire mettre en place via son service.
Et c’est ce qui a motivé la société à modifier ses règles d’utilisation. Tout cela ne va évidemment pas sans soulever de nombreuses questions.
En effet, WhatsApp se targue d’avoir récemment mis en place un système de chiffrement de bout en bout sur son service. Tout y est codé : des messages aux transmissions de fichiers, en passant par les échanges verbaux en VoIP. Comment dans ce contexte pouvoir déceler les éléments permettant de cibler un échange entre utilisateurs finaux et entreprises ?
Et pour cause, WhatsApp va partager des données utilisateurs, dont le numéro de téléphone, avec Facebook. Une condition sine qua non, « pour vous offrir de meilleures suggestions d’amis et vous montrer des publicités plus pertinentes si vous avez un compte Facebook ». Ce partage de données se soldera également, selon WhatsApp, par une meilleure lutte contre les spams sur son service.
Jan Koum insiste sur le fait que « nous ne vendons, ne partageons ou ne donnons toujours pas votre numéro de téléphone à des publicitaires ». De quoi rassurer le milliard de membres ? Il faudra voir comment ils encaissent la nouvelle. Précisons toutefois qu’il leur est possible de décliner ces nouvelles mesures de croisement des données, tout simplement en ne les acceptant pas à l’ouverture de l’application de messagerie instantanée.
En revanche, cette nouvelle politique pourrait ne pas être au goût des autorités de régulation qui n’hésitent pas à épingler Facebook ou bien Google pour de telles pratiques. En France, les deux sociétés ont déjà été sanctionnées par la CNIL pour de telles pratiques. Elle ne manquera pas aussi de déchainer l’ire sur les réseaux sociaux, paradoxalement toujours prompts à réagir lorsque l’on touche à la confidentialité des données.
En mars dernier, Mark Zuckerberg avait présenté une plateforme de bots pour Facebook Messenger. Un autre boîte de Pandore sur l’autre service de messagerie instantanée de Facebook. Deux procédés mais une même finalité puisqu’il s’agissait là encore de permettre à des entreprises de développer des modules pouvant s’intégrer à des bots sur Messenger.
(Crédit photo : Jakraphong Photography – Shutterstock.com)
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