Wi-Fi : pour les professionnels dans un premier temps
Les opérateurs mobiles ont précisé à Cannes leurs intentions vis-à-vis de Wi-Fi. Résultats : pour Orange et SFR, Wi-Fi est une technologie à usage professionnel, en complément du GPRS.
Au salon 3GSM World Congress 2003, les entreprises sont décidément au centre des préoccupations des acteurs de la téléphonie mobile. D’un côté les fabricants de terminaux annoncent des partenariats avec les éditeurs de middlewares pour permettre l’accès distant des salariés nomades au système d’information de leur entreprise (voir édition du 19 février 2003). De l’autre, les opérateurs mobiles français, à l’exception de Bouygues Telecom, présentent leur stratégie en matière de réseaux locaux sans fil à haut débit ou Wi-Fi ; et dans ce domaine également, ce sont ces mêmes travailleurs nomades qui sont visés.
Orange se montre le plus ambitieux puisqu’il entend ouvrir en France, entre le printemps et la fin de l’année 2003, 400 hot spots, l’objectif étant d’atteindre 2 000 lieux publics équipés d’ici à 2007. Orange estime qu’il y a au total 6 000 sites susceptibles d’être équipés d’un réseau sans fil à haut débit. Sont bien évidemment concernés les lieux publics tels que gares, aéroports, centres de congrès, hôtels… et la population professionnelle qui les fréquente.
Des heures de communication Wi-Fi intégrées au forfait GPRS
Orange envisage le Wi-Fi comme un complément au GPRS, c’est pourquoi, dès le mois de mars, il va intégrer à son forfait GPRS « PC entreprise » des heures de communication Wi-Fi. La formule de base proposera, pour 50 euros HT par mois, 30 Mo de données échangées en GPRS et 10 heures de communications Wi-Fi. Parallèlement, l’opérateur commercialisera des cartes prépayées (2 heures de communications pour 15 euros TTC ou 24 heures pour 30 euros TTC).
SFR, de son côté, positionne Wi-Fi de la même façon qu’Orange : technologie destinée en priorité aux travailleurs nomades, en complément du GPRS. Cela dit, SFR n’envisage pas d’être lui-même opérateur de réseaux Wi-Fi mais d’avoir des accords avec des opérateurs, selon des modalités qui restent à définir. Il est également moins pressé qu’Orange de s’engager sur une date de lancement d’une offre commerciale et se contente d’évoquer septembre 2003. Quant à Bouygues Telecom, il semble tout bonnement ne pas vouloir monter dans le train Wi-Fi.