Un Wi-Fi survitaminé en test aux Etats-Unis
Aux Etats-Unis, des pilotes autour d’un « super Wi-Fi » (puissance, portée) sont organisées dans des zones blanches. Gros bémol : il n’est pas standardisé.
Sous la houlette de la Commission fédérale des communications (FCC), des expérimentations de « Wi-Fi survitaminé » sont actuellement menées aux Etats-Unis.
La puissance de l’Internet sans fil et sa portée seraient significativement supérieures à celles de la norme actuelle.
Elle servirait à désengorger les réseaux mobiles haut débit et offrir une connexion plus rapide aux zones géographiques reculées, jusqu’alors mal desservies.
Les ondes pourraient cheminer sur un maximum théorique de 160 kilomètres, aux antipodes de l’actuel Wi-Fi 802.11n, dernière évolution en date du standard, et qui ne dépasse pas la centaine de mètres en terrain découvert sur les spectres à 2,4 et 5 GHz.
Dit résistant aux obstacles naturels (végétation dense, conditions climatiques, etc.), ce « super-Wi-Fi » traverserait notamment le béton, constituant des murs porteurs et principale entrave à la bonne tenue des réseaux Internet sans fil.
En collaboration avec la WhiteSpace Alliance (un consortium de sociétés télécoms qui cherche des solutions pour pousser le haut débit dans les zones blanches), un pilote initial s’est tenu l’année passée dans la ville de Houston (Texas) à l’initiative de l’université Rice.
Des poids lourds comme Google et Microsoft pourraient prendre le relais en 2013 en accompagnant des développements sur des campus en zone rurale (« projet AIR.U »).
Gros bémol : ce « super Wi-Fi » n’est pas standardisé.
Une anicroche source de fragmentation, alors que les organismes de certification compétents en la matière peinent déjà à canaliser les initiatives des uns et des autres.
Témoin l’IEEE, qui a ouvert la voie au Wi-Fi 802.11ae-2012, tribande à 3700 MHz, quand les fabricants de matériel high-tech se sont déjà engagés sur le chemin du 802.11ac et ses 500 Mbit/s en liaison unique.