Le « scoop » WikiLeaks est un coup dur pour le monde du renseignement et de la diplomatie.
Le 28 novembre, l’organisation à but non lucratif, qui diffuse des documents bruts confidentiels au nom de la « transparence », a mis en ligne tout ou partie de 250 000 câbles diplomatiques américains (couvrant la période 2004 -2010).
De grands titres de la presse assurent un soutien éditorial : Le Monde (France), The Guardian (Royaume-Uni), El Pais (Espagne) et Der Spiegel (Allemagne) et New York Times (USA).
Avec la publication des documents WikiLeaks, de nouvelles révélations apparaissent concernant les vastes attaques qui ont touché les infrastructures de Google depuis la Chine recensées entre fin 2009 et début 2010.
Mais le groupe Internet n’était pas le seul visé par l’opération Aurora (on a recensé une trentaine d’entreprises cibles).
Dans la masse des documents éparpillés par WikiLeaks, on retrouve un échange entre l’ambassade des États-Unis à Pékin et un membre anonyme du Politburo (Bureau politique du Comité central du Parti communiste chinois), qui fait état d’une implication directe des autorités chinoises.
Une piste que Google et les autorités américaines privilégiaient déjà, à côté de celle de la complicité d’employés de Google Chine.
Selon la retranscription d’une note diplomatique de l’ambassade américaine à Pékin,« le piratage de Google faisait partie d’une campagne coordonnée de sabotage informatique effectuée par des agents gouvernementaux ou d’organismes de sécurité privés, des experts et des individus malveillants recrutés par le gouvernement chinois. »
Sans concession : « Ils ont pénétré les ordinateurs du gouvernement américain et ceux des alliés occidentaux, le Dalaï-Lama et les entreprises américaines depuis 2002. »
Les comptes GMail de militants engagés localement pour la défense des droits de l’homme faisaient également l’objet d’un espionnage.
En l’état actuel, ni les États-Unis ni la Chine ont commenté ces informations qui ne vont pas réchauffer les relations entre les deux pays.
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