Wikipedia choisit la voie d’OpenStreetMap
L’outil de cartographie OpenStreetMap fera dorénavant foi au sein des applications mobiles de l’encyclopédie Wikipédia. Les API de Google Maps passent à la trappe au profit de l’open source.
Mises à jour, les applications mobiles de l’encyclopédie collaborative Wikipedia délaissent les API de Google Maps en faveur du projet OpenStreetMap, écosystème de cartographie alternatif ouvert aux contributions des internautes.
Une nouvelle pierre à l’édifice de cette résistance qui s’organise autour d’un pilier de la philosophie open source, dont les principaux adeptes revendiquent notamment la gratuité et la flexibilité.
Wikipedia proroge un bal qu’initiait, début février, le réseau social Foursquare, avec le concours de MapBox, start-up éditrice d’un service de géolocalisation basé sur OpenStreetMap.
Apple, qui prônait de longue date l’émancipation, s’est lui-même s’est affiché comme l’un des ambassadeurs de cette transition, via l’application iPhoto développée pour le nouvel iPad.
A cette occasion, Google Maps est subrepticement passé à la trappe au profit de son homologue.
Des prétendues captures d’écran d’iOS 6.0 n’ont pas manqué de faire enfler un peu plus la polémique, préfigurant d’un revirement – non encore acté – à l’échelle du système d’exploitation mobile.
Dernier en date à avoir signifié une prise de position similaire, Microsoft, qui compte d’ailleurs dans ses équipes le dénommé Steve Coast, fondateur d’OpenStreetMap et engagé en novembre 2010 pour contribuer à l’amélioration de Bing Maps.
Ce flux continu de défections tient essentiellement à la nouvelle politique tarifaire qui régit l’implémentation des API de Google Maps.
La gratuité en vigueur plusieurs années durant a récemment fait l’objet d’une condamnation pour concurrence déloyale. S’en est suivie l’instauration d’un système payant : 4 dollars toutes les 1000 visites au-delà des 25 000 affichages mensuels.
A en croire Wikipedia, qui s’exprime à ce sujet, la démarche ne relève pas tant d’une stratégie financière, mais davantage d’une consolidation du socle open source.
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