Wikipédia crée les codes QR polyglottes
Wikipédia officialise le projet QRpedia, qui associe l’Internet mobile aux codes-barres de dernière génération pour offrir à chaque détenteur d’un smartphone des contenus transposés automatiquement dans sa langue.
Après cinq mois d’une expérimentation menée en collaboration avec le Derby Museum and Gallery au Royaume-Uni, Wikipédia officialise un service qui s’adresse essentiellement aux mobinautes.
Le dénommé QRpedia permet, indépendamment du code QR scanné, l’affichage consécutif de l’article documentaire lié, dans la langue de l’utilisateur, sur l’encyclopédie collaborative en ligne.
Alors que l’Internet mobile gagne du terrain, la nouvelle génération de codes-barres se livre désormais à une honorable mission informative.
Maillons indispensables d’une chaîne qui lie les détenteurs de smartphones à une constellation de contenus annexes, les QR Codes deviennent monnaie courante sur les affiches publicitaires, au sein des magazines ou sur des lieux touristiques.
Leur algorithme d’encodage standardisé condense en un carré pixellisé une masse d’informations textuelles, voire graphiques, ainsi que des URL. C’est sur ce dernier élément que se base le projet QRpedia.
A l’initiative du Derby Museum and Gallery, les contributeurs de Wikipédia ont ainsi pris part au Multilingual Challenge, un concours dont la plus belle récompense a été la traduction des articles fondamentaux en une multitude de langues, à des fins de « diffusion de la connaissance« , selon le président de Wikimedia UK.
Sur la base du volontariat, ce processus s’est accompagné de la création manuelle d’hyperliens entre différentes versions multilingues d’un même article.
Il a notamment fallu tenir compte des graphies propres à chaque pays. A titre d’exemple, les Chinois connaissent Mao Zedong quand les jeunes Français découvrent « Mao Tsé-Toung » dans leur livres d’Histoire.
Transparente pour l’utilisateur final, la démarche implique l’analyse préalable, via le capteur photo intégré aux appareils mobiles, d’un code QR.
Le système étudie l’article en relation et envoie une requête aux API de Wikipédia, qui déterminent s’il existe un équivalent dans la langue paramétrée sur le terminal. A défaut d’une correspondance avérée, le critère de pertinence prime.
Cette alternative aux visites audio n’en est certes qu’à ses balbutiements, mais elle offre déjà de quoi entrevoir une infinité d’usages grâce au Web.