L’encyclopédie en ligne Wikipedia serait-elle en perte de vitesse ?
Son co-fondateur et président émérite, Jimmy Wales, a en tout cas annoncé jeudi dernier à Associated Press, lors de la 7ème « Conférence annuelle Wikimania« , que le site perdait des contributeurs.
Aujourd’hui cinquième site le plus visité au monde, l’encyclopédie en ligne repose sur un modèle collaboratif : n’importe qui peut créer ou éditer un article.
Mais en réalité, le contenu mis en ligne repose principalement sur quelques milliers de rédacteurs réguliers. En mars dernier, ils étaient 90 000 dans le monde, mais seulement 82 000 en juin.
L’objectif est d’augmenter ce chiffres de 5 000 internautes supplémentaires avant juin 2012.
Les causes de ce déclin sont variées, mais la principale est que les nouveaux venus trouvent l’interface de contribution trop compliquée, et renoncent à s’impliquer dans la création de contenus, bien qu’ils lisent avidement les articles déjà publiés.
Ce manque de nouveaux contributeurs ne permet plus de remplacer les anciennes générations, typiquement un jeune technophile mâle de 26 ans, qui entrent dans la vie professionnelle.
De plus, avec déjà 3,7 millions d’articles créés sur la version anglaise, les nouvelles possibilités d’ajout diminuent dans les langues historiques du projet (anglais, français et allemand).
Pour relancer la machine, un travail de simplification de l’interface est en cours et des programmes tentant d’impliquer plus d’étudiants vont être renforcés.
D’autres initiatives, comme la possibilité de noter les articles, ou un bouton WikiLove permettant d’envoyer un petit cadeau virtuel au contributeur d’un article apprécié, tentent aussi de rendre l’encyclopédie plus sociale.
Une réflexion de fond est également engagée sur la ligne éditoriale du site.
Par exemple, lors de cette même conférence Wikimania, Achal Prabhala, une conseillère de la présidente de la Fondation WikiMedia, a provoqué les débats en suggérant dans un projet vidéo d’assouplir les règles de citation (à voir sur Vimeo).
La pratique interdisant « toute recherche originale » sur le site limite ainsi les informations pouvant y être ajoutées aux seuls savoirs écrits (et mis en ligne), relate le New York Times.
Achal Prabhala propose donc de pouvoir sourcer une interview faite par un contributeur, ou d’autres sources alternatives d’information.
Elle appuie son argument en donnant l’exemple du jeu « dabba kali » joué par des millions d’enfants indiens.
Aucune trace écrite décrivant ses règles n’existerait. Pourtant, elles seules permettraient de rajouter une note en bas de page, comme l’exigent les règles de l’encyclopédie.
Malgré tout ce jeu a toute sa place sur le site.
Voici donc une piste parmi d’autres pour continuer à faire avancer l’encyclopédie, qui a pour ambition « de regrouper tout le savoir humain » selon les mots de Jimmy Wales lui-même.
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