Les relations se détendent entre Kaspersky et Microsoft.
Le premier a annoncé son intention de retirer les plaintes déposées l’an dernier contre le second auprès des autorités de la concurrence en Allemagne et en Russie, ainsi que devant la Commission européenne.
Il se dit satisfait des modifications qu’apportera, notamment en matière de gestion des antivirus, la prochaine mise à jour majeure de Windows 10 (« Fall Creators Update », attendue pour cet automne).
Microsoft permettra en l’occurrence aux éditeurs tiers d’afficher leurs propres notifications, avant comme après l’expiration des licences associées à leurs produits. Les notifications en question pourront être persistantes, au sens où elles ne disparaîtront pas sans action de l’utilisateur.
Sur ce point, Kaspersky avait dénoncé le fait que les avertissements préalables à l’échéance d’une licence restaient cachées dans le Centre de sécurité. Les premières informations explicites n’apparaissent en l’occurrence que trois jours avec l’expiration d’un abonnement, laissant le temps à Windows Defender – l’antivirus de Microsoft – de prendre le relais, à défaut de protection.
Eugène Kaspersky, fondateur de la société, avait souligné un autre aspect à l’heure de porter une première charge en novembre 2016 : à l’image de ce qui s’est passé avec les navigateurs Internet et les lecteurs multimédias, Microsoft exploite la position dominante de son OS pour prendre progressivement la main sur l’écosystème en étouffant les développeurs tiers.
La firme de Redmond a pris des engagements sur ce volet : elle laissera, avant de diffuser une mise à jour de Windows 10, davantage de temps auxdits développeurs pour adapter leurs solutions… et ainsi éviter une désactivation pour incompatibilité.
À en croire Rob Lefferts, il s’agit déjà d’un phénomène rare. Le responsable du programme « Windows & Security » avait récemment communiqué sur 95 % de machines dotées d’un antivirus compatible le 11 avril, date de sortie de la dernière mise à jour majeure de l’OS (« Creators Update »). Un taux atteint essentiellement, selon lui, grâce au programme « Virus Initiative », basé sur le partage de données avec les éditeurs partenaires.
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