Lors de la conférence Build 2015 qui s’est déroulée la semaine dernière, Microsoft a élargi le spectre des possibilités offertes par Windows 10 en l’ouvrant à l’Internet des objets.
La firme de Redmond vient ainsi de rendre disponible la version dite Insider Preview de Windows 10 IoT Core qui avait été annoncée lors de la dernière édition WinHEC (mars 2015).
Windows 10 est décidément bien protéiforme puisque cette mouture de l’OS est destinée à des petites configurations, c’est-à-dire des cartes ou appareils low cost de faible encombrement.
Elle est disponible gratuitement mais ne fonctionne pour l’instant que sur deux cartes.
Windows 10 IoT Core peut être installée sur le Raspberry Pi 2 (processeur ARM) ainsi que la carte MinnowBoard MAX (pourvue d’un processeur Intel Atom 38XX).
On s’étonnera donc qu’elle ne supporte pas la carte Intel Galileo qui embarque un SoC (System on Chip) Quark X1000 (avec CPU x86) et qui avait bénéficié l’an passé d’une version allégée de Windows développée par l’équipe IoT de Microsoft.
En revanche, on ne s’étonnera pas que Microsoft s’intéresse de près au mini-ordinateur Rapsberry Pi 2 de la Fondation Raspberry. En effet, depuis son lancement il y a moins de 4 ans, plus 5 millions d’unités ont été écoulées. Il s’agit également de ne pas laisser le champ libre aux distributions Linux légères (telles que Arch Linux) ou encore à Firefox OS.
Avec cette pré-version de Windows IoT Core, Microsoft cherche également à obtenir un maximum de retour d’informations de la part des insiders. Ce retour d’expérience se traduira par des mises à jour régulières, comme c’est déjà le cas avec Windows 10 Technical Preview et Windows 10 for Phones Technical Preview.
Microsoft précise qu’en contre-partie, Windows 10 IoT Core n’est donc pas finalisée et que certains pilotes peuvent manquer à l’appel par exemple.
Autre nom phare de la tendance DIY (« Do It Yourself ») rattachée aux makers et de l’Internet des objets, la plate-forme Arduino est aussi au coeur d’un nouveau partenariat avec Microsoft.
La firme dirigée par Satya Nadella précise que Windows 10 devient ainsi le premier système d’exploitation certifié Arduino. En quoi cela consiste-t-il exactement ?
Reines du prototypage rapide et de l’embarqué pour de nombreux projets, les cartes Arduino sont entourées d’un écosystème de cartes (appelées « Shield ») qui viennent se greffer pour leur apporter de nouvelles fonctionnalités (BlueTooth, écran LCD, clavier, capteurs…).
Avec ce partenariat, des liens sont créées entre les cartes Arduino et les appareils évoluant sous Windows 10.
Concrètement, Microsoft annonce que la première phase de ce partenariat se traduit par deux nouveaux outils qui permettent de faire la passerelle avec l’écosystème Arduino.
Il y a Windows Virtual Shield for Arduino qui permet aux cartes Arduino d’exploiter, via les différents protocoles sans fil, les fonctionnalités avancées et autres capteurs d’appareils évoluant sous Windows 10.
Ces derniers peuvent ainsi être utilisés comme s’il s’agissait de shields classiques. Microsoft cite l’exemple d’un smartphone Lumia 530 dont les capteurs peuvent être utilisés par une carte Arduino via le Bluetooth par exemple.
L’autre pilier de ce partenariat se nomme Windows Remote Arduino. Comme son nom l’indique, il s’agit de commander à distance une carte Arduino, via le Bluetooth notamment. Des applications universelles pour Windows 10 vont ainsi pouvoir piloter des cartes Arduino, ce qui ouvre de nouveaux horizons, notamment dans le domaine de la domotique.
Il s’agit non seulement de piloter mais aussi de communiquer, ce qui permet également à des terminaux plus puissants évoluant sous Windows 10 de délester la carte Arduino de lourdes tâches (traitement d’image, reconnaissance vocale…).
Alors qu’il existe de nombreux OS RunTime (RTOS) pour l’Internet des Objets, Microsoft tente de percer dans ce domaine avec Windows 10 IoT Core en faisant valoir qu’il est accompagné de tout un ensemble d’outils et du support de la société et en créant des passerelles avec Arduino.
L’enjeu est de taille, puisqu’à l’horizon 2020, l’Internet des objets devrait regrouper 30 milliards d’objets connectés, selon le cabinet d’études Gartner.
(Crédit photo @Arduino)
Equipés de NPU, les PC Copilot+ peuvent déployer des LLM en local. Un argument suffisant…
Que vous soyez un novice dans le domaine informatique, ou avec un profil plus expérimenté,…
Les attaques de phishing utilisant des QR codes frauduleux intégrés dans des documents PDF joints…
Microsoft a amorcé le déploiement de Windows 11 24H2. Passage en revue des nouvelles fonctionnalités…
L'intégration de Copilot dans la suite bureautique s'accélère. Où trouver l'assistant IA et comment l'utiliser…
Microsoft annonce une phase expérimentale pour lancer Recall sur les PC Copilot+. Elle doit commencer…