Le 29 juillet 2015 marquera la disponibilité officielle de Windows 10 dans 190 pays.
Des millions de particuliers pourront accéder gratuitement à l’OS nouvelle génération de Microsoft.
Les licences utilisateur en entreprise ne seront pas soumises au même régime. Mais pour le premier éditeur mondial, l’essentiel est ailleurs : « Vous pourrez vivre l’expérience de la mobilité à travers tous [les] terminaux et tous [les] périphériques ».
Cette transversalité est l’un des arguments forts de Windows 10, présenté, au-delà du système d’exploitation, sous l’angle de la plate-forme unifiée. Laquelle s’exécutera aussi bien sur des smartphones et des tablettes que sur le casque à réalité augmentée HoloLens ou le Raspberry Pi.
Autre atout en milieu professionnel : l’assistant virtuel Cortana, qui permet la commande à la voix, mais aussi l’interaction par le tactile ou le clavier/souris. Microsoft met en avant l’intégration de fonctions analytiques en langage naturel destinées à accélérer la recherche d’informations parmi l’ensemble des données personnelles : agendas, e-mails, favoris, historiques…
On notera également cette nouvelle approche sur la question des mises à jour, aussi critiques pour la sécurité que pour la fiabilité.
Sur les systèmes Windows 10 Home Basic, Premium et Pro, le processus sera automatique. Pour les éditions Entreprise, un délai pourra être défini dans certaines limites avec, pour les administrateurs IT, la possibilité de définir des politiques de mise à niveau.
Directeur marketing pour l’offre Windows, Jeremy Korst résume : « Traditionnellement, les entreprises utilisaient des logiciels pour gérer les mises à jour. Désormais, Windows prend directement les choses en main de façon automatisée [tout en laissant] les responsables informatiques organiser leurs parcs ».
On pourrait schématiser ce modèle par des cercles concentriques ; le premier recevant les mises à jour, éventuellement étendues aux cercles suivants à l’initiative du manager. Sachant qu’il sera possible de définir plusieurs cercles disjoints ne contenant éventuellement qu’une machine.
Cette logique de « rings » s’inscrit, selon Microsoft, dans la lignée des développements de nouvelle génération consistant à assembler des composants qui peuvent mis à jour individuellement, parfois même sans avoir à relancer une application.
« Quel que soit le périphérique, du PC au smartphone, en passant par des capteurs ou autres éléments de l’IoT, le noyau du système est identique », résume Jeremy Korst, interrogé par Silicon.fr.
Face à la rupture que représente la migration de PC sous Windows XP vers Windows 10, Microsoft a testé des approches qui seront proposées à travers ses partenaires.
Côté développement, les applications fonctionnelles sous Windows 7 et Windows 8 restent compatibles, aussi bien en 32 qu’en 64 bits. « Avec le concept d’Universal Windows App, une application développée sous Windows 10 (avec le langage de votre choix) peut être exécutée sous tout matériel équipé de Windows 10, avec le même runtime », résume Jeremy Korst.
Quant à l’affichage et/ou au mode de saisie, il s’adapte automatiquement au format du matériel concerné. De même, des éléments comme le Bluetooth, jusqu’à présent géré différemment selon les plates-formes (PC, mobile, tablettes, Surface…), sont désormais supervisés chacun par une seule entité qui assure une cohérence globale.
Autant d’arguments qui confirment la position stratégique de Microsoft, qui pourrait gagner des parts de marché dans la mobilité avec des applications immédiatement disponibles, une continuité système et une supervision unifiée.
Microsoft annonce également la sortie, avant la fin de l’année d’une nouvelle suite premium Office 365.
Baptisée E5, elle regroupe plusieurs briques de communication et de collaboration, ainsi que des capacités analytiques.
On aura notamment droit à Skype for Business Services, dont Skype Meeting Broadcast pour des rencontres virtuelles rassemblant jusqu’à 10 000 personnes ou encore Cloud PBX pour la gestion des appels téléphoniques.
La visualisation et l’exploration de données seront de la partie avec Power BI. Delve et son machine learning faciliteront l’accès à l’information, qu’eDiscovery – issu du rachat d’Equivio en début d’année – analysera. Pour la sécurité, il existera des modules comme Customer Lockbox et Advanced Threat Protection.
Crédit photo : RoSonic – Shutterstock.com
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