« Nous avons besoin de la capacité à reporter ou à masquer les mises à jour dommageables qui détériorent l’expérience d’utilisation, ont des effets collatéraux indésirables comme des écrans bleus ou réduisent les fonctionnalités des appareils tiers ».
Ainsi Susan Bradley, interpelle-t-elle Satya Nadella dans une pétition récemment déposée sur Change.org.
Cette consultante en sécurité et réseau exige du P-DG de Microsoft une révision de la politique de mise à jour associée à Windows 10.
En l’état actuel, les utilisateurs n’ont d’autre choix que d’appliquer les updates… alors même que certains ont déjà « provoqué des pertes de fonctionnalités systèmes, des problèmes vidéo ou d’affichage […] ».
Autre demande : mieux détailler la nature de ces updates et des différents greffons logiciels qui les composent. « Nous applaudissons le modèle de la mise à jour cumulative, mais le manque de documentation ne nous permet pas d’effectuer les vérifications nécessaires pour déployer et maintenir de façon sûre les systèmes Windows 10 dans nos organisations », assure Susan Bradley.
L’intéressée s’était déjà publiquement opposée à ce nouveau processus de mise à jour qui confère moins de contrôle aux administrateurs sur les patchs appliqués individuellement. C’était au mois d’août, sur la plate-forme Uservoice, exploitée par Microsoft pour collecter les avis de ses clients.
Pour offrir un minimum de souplesse aux entreprises, Microsoft a mis au point un mode appelé Current Branch for Business ou CBB. Celui-ci permet au mieux de différer une mise à jour cumulative de quatre mois et un patch spécifique de huit mois par rapport à sa diffusion publique et à son application auprès du grand public (sur ce que Redmond appelle la Current Branch).
Selon l’éditeur, ce choix doit aboutir à une amélioration dans la qualité des patchs, ceux-ci étant amenés à être testés sur une grande variété de plates-formes.
Reste que, pour l’heure, Microsoft n’a pas encore finalisé Windows Update for Business (WUB), la suite d’outils permettant à une entreprise de gérer ses mises à jour dans la CBB. Cet utilitaire ne devrait voir le jour qu’en 2016, comme le note Silicon.fr.
Si elle reflète le malaise des « admins » face à la nouvelle politique de Microsoft, la pétition a peu de chances de faire bouger les lignes. Elle recueille à ce jour un peu plus de 3 000 signatures, alors que 110 millions d’utilisateurs auraient, selon les derniers chiffres officiels, basculé sur Windows 10. Et Microsoft semble avoir réellement placé son système de mise à jour obligatoire au cœur de sa stratégie, comme en témoigne l’évolution d’Office.
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