Windows 8 : l’accueil reste mitigé après 5 mois
Avec à son actif 3,31% du marché des OS « de bureau » au dernier baromètre de Net Applications, Windows 8 subit l’atonie du marché des PC et le relatif insuccès des tablettes ARM sous Windows RT.
Quoique moindre, sa progression est un motif de réjouissance pour Microsoft : Windows 8, toutes déclinaisons confondues, capte désormais plus de 3% du marché des systèmes d’exploitation « de bureau », cinq mois après son lancement commercial.
Arrêté au 31 mars, le baromètre de Net Applications lui concède très exactement 3,31% des parts, soit une hausse d’environ 0,5 point en un mois.
Pour autant, cette croissance reste mesurée. Elle n’atteint d’ailleurs pas le niveau d’adoption du prédécesseur Windows 7.
Vista lui-même, aussi décrié fût-il, avait réalisé un démarrage plus fulgurant, avec 4,5% du marché conquis en 5 mois.
La montée en puissance des tablettes devrait à terme redéfinir la donne au profit de Windows 8, mais pour l’heure, l’inconnue se nomme aussi Windows XP : bien que cantonné au monde des PC, celui-ci peuple encore 38,73% des machines en circulation dans le monde (-0,26 point).
La dynamique est plus favorable encore pour Windows 7, qui gagne du terrain à 44,73% (+0,18 point), porté notamment par des déploiements en entreprise.
Partagé entre deux architectures microprocesseurs et deux interfaces graphiques (Bureau / Modern UI), Windows 8 est accueilli plus froidement, y compris par le grand public.
Tout au plus dépasse-t-il les 2,65% de Mac OS X 10.8 Mountain Lion et les quelque 1% des distributions Linux. Il n’atteint cependant pas encore les 4,99% de Windows Vista.
L’atonie du marché des PC n’y est pas étrangère, au même titre que la fin, en date du 1er février, des promotions tarifaires en vigueur depuis la sortie de Windows 8. Illustration avec la version Pro, passée de 29,99 euros TTC à 279,99 euros.
Microsoft tablait sur cette accessibilité pour motiver la transition des utilisateurs, estimant à 700 millions de machines son potentiel de migration.
Autre motif de déception, l’insuccès de Windows RT. Cette version de Windows 8 dédiée aux tablettes sous architecture ARM s’arroge 0,02% du marché, confirmant le démarrage poussif des tablettes Microsoft Surface.
L’arrivée, cet été, de Windows Blue, pourrait redistribuer les cartes.
Cette première mise à jour majeure de Windows 8 est pressentie pour aller de pair avec la plate-forme Intel Haswell, ouvrant la voie à une meilleure gestion de l’énergie, notamment sur les ultrabooks, dont l’autonomie avoisinerait les 10 heures.
Autre argument, le Windows Store, qui a récemment franchi les cap des 50 000 applications.
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