Windows 8 : l’Europe peu friande
Au baromètre d’AT Internet, basé sur les connexions à un panel de sites Web, Windows 8 capte moins de 2% du marché européen des systèmes d’exploitation.
La flamme de Windows 8 s’est tamisée.
Après un démarrage plus prompt que son prédécesseur Windows 7, le nouvel OS de Microsoft rentre dans le rang.
A son actif, moins de 2% des visites recensées sur un panel de quelque 10 000 sites Web européens sélectionnés pour leur audience et leur représentativité.
Ainsi s’énoncent les conclusions du dernier rapport d’AT Internet, qui précise que cette léthargie contraste avec l’élan de dynamisme constaté à la Toussaint.
Une semaine après son lancement commercial, le taux d’adoption de Windows 8 atteignait pourtant déjà 0,6%.
Mais deux mois et demi plus tard, il dépasse péniblement les 1,9%, soit une hausse de 1,3 point.
Silicon.fr note que sur le même laps de temps, en 2009, Windows 7 avait conquis 7,1% du marché des systèmes d’exploitation.
Il y a corrélation avec les estimations de Net Applications, dont le baromètre, arrêté au 31 décembre, attribue à Windows 8 environ 1,7% du parc mondial des PC.
A l’échelle européenne, c’est en Allemagne que Windows 8 reçoit le meilleur accueil avec 2,4% des visites au 2 janvier 2013 (+1,5 point en deux mois).
A l’inverse, l’Espagne boude l’offre (crise oblige ?) avec 1,1% des visites. Entre les deux, le Royaume-Uni et la France sont au coude-à-coude à 2,1% (à la différence notable que l’OS connaît un véritable recul après avoir culminé à 2,4%).
Quant aux ventes de licences, chiffrées à 60 millions en deux mois et demi, contre 40 millions durant le premier mois de commercialisation, elles semblent également marquer le pas.
A la décharge de la firme de Redmond, la donne s’est complexifiée sur un marché en mutation où les tablettes côtoient, parfois dans un facteur de forme convertible, les PC, mais aussi les smartphones.
Sur le segment des tablettes, Microsoft arrive avec un temps de retard sur Apple (iOS) et Google (Android), dont les OS mobiles ont déjà trouvé leur public.
La situation était aussi plus favorable pour Windows 7, très attendu après l’échec de Vista.
Enfin, la stratégie de distribution hasardeuse et le choix d’adresser deux architectures microprocesseurs n’ont pas aidé le consommateur à y voir plus clair.
C’est sans compter les défections successives de partenaires constructeurs sur le dossier Windows RT (dernier en date, Samsung).
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Crédit illustration : Microsoft