Windows 8 sur HP Touchpad, le canular de la semaine ?
La tablette Touchpad de HP va peut-être sortir des oubliettes. Elle pourrait réapparaître à la vente couplée non plus à WebOS mais à Windows 8, le prochaine version de l’OS de Microsoft.
Au rang des surprises de l’année 2012, HP envisage de revigorer son Touchpad, pourtant relégué au panthéon des tablettes tactiles. Il n’est plus question d’y implémenter un WebOS déchu, mais avec Windows 8, Microsoft pourrait se poser comme un allié de choix et contribuer à une renaissance inattendue.
On le croyait rendu pour de bon, mais la pugnacité d’une communauté d’amateurs, couplée à un succès tardif dû à des concessions tarifaires inédites, relancent un Touchpad que l’on n’attendait plus.
L’unique tablette grand public estampillée HP avait monopolisé l’attention au cours d’un été marqué par une indescriptible furia consommatrice.
Moins de deux mois après un lancement en grande pompe, riche en perspectives comme en ambition, le constructeur américain avait jeté l’éponge et liquidé ses stocks à raison de 99 euros pour un modèle à 16 Go et 129 euros pour une capacité mémoire doublée.
Ce feuilleton à rebondissements n’est pas resté sans suite. Certains ont exploité les ressources du Touchpad pour y greffer une version adaptée d’Android (CyanogenMod 7 actuellement en version alpha 2) quand d’autres se sont octroyé une marge à la revente, notamment sur les sites d’enchères en ligne.
Ce long séjour sous les feux de la rampe a redéfini, pour tout ou partie, la conception que se faisait le consommateur des tablettes. L’iPad excepté, la concurrence, emmenée par Motorola et sa Xoom, a dû consentir à un alignement tarifaire de circonstance.
Si l’avenir de WebOS reste incertain, la page semble près de se tourner sur une note d’espoir. Abandonné aux griffes d’un public plus séduit par des prix imbattables et des mouvements de masse, le Touchpad fait désormais les yeux doux à Windows 8.
Une manière détournée de s’imposer en passant par la grande porte, grâce à l’hybridité d’un système compatible aussi bien avec les traditionnelles architectures x86 qu’avec le processeur Snapdragon double coeur à 1,2 GHz implanté par HP dans ses terminaux.
Il est peut-être trop tôt pour se prendre à rêver d’un triple boot (WebOS 3, Android Ice Cream Sandwich et Windows 8), mais l’on en prend le chemin, comme l’affirme le spécialiste Clayton Morris, de la BBC.
D’autant plus que HP a encore dans ses cartons une fournée de terminaux qu’il a promise aux seuls Etats-Unis, et qui pourront faire office de fers de lance à l’heure d’initier une transition généralisée vers l’écosystème de Microsoft.
En parallèle, la commission réunie autour du P-DG Meg Whitman devra décider du sort de la division Personal Systems Group. La continuité semble prévaloir face à une éventuelle cession et un spin-off un temps évoqué.