Windows Genuine Advantage serait-il un spyware ?
Le dispositif WGA de Microsoft servant à vérifier l’authenticité des licences Windows a dérivé par rapport à sa vocation initiale, selon une plainte en class action déposée aux Etats-Unis.
Une nouvelle action collective en justice (class action) vise Microsoft aux Etats-Unis à propos de son programme Windows Genuine Advantage (WGA).
Une plainte a été déposée dans ce sens auprès d’un tribunal de district de Washington portant sur ce dispositif qui vise à vérifier l’authenticité des licences XP installées sur les postes (et prochainement celles de Windows 7). Un outil anti-piratage sans ambiguïté.
Mais, selon la class action, depuis l’introduction de WGA en 2006, sa portée a été altérée, au point d’enfreindre désormais la loi. Désormais, Windows Genuine Advantage n’est plus considéré comme une option mais présenté comme un programme nécessitant une réactualisation « haute priorité ».
Microsoft ne fournirait pas d’explication sur cette évolution de présentation et sur le contenu de cet update… Du coup, les plaignants estiment que l’éditeur cache aux consommateurs la véritable nature de WGA. Ils prétendent que la firme de Redmond s’en sert pour collecter des données personnelles des utilisateurs de Windows (rappelons que l’outil a été déployé depuis sur Office 2007). Tout comme un spyware…
Microsoft réfûte naturellement cette version. Néanmoins, si la justice donne raison aux instigateurs de la class action, l’éditeur de Windows risque une amende pouvant aller jusqu’à 5 millions de dollars.
En 2006, il avait déjà fait l’objet d’une action similaire en justice : un particulier américain considérait déjà que WGA violait la législation anti-spywares.