Windows RT : la tablette Surface déclenche la fronde des actionnaires de Microsoft
Microsoft est assigné en justice par plusieurs de ses actionnaires qui estiment avoir été trompés sur la réalité des ventes de la tablette Surface RT.
« L’ajustement d’inventaire » de la tablette Surface RT (conçue sur microarchitecture ARM) avait quelque peu terni la publication des résultats financiers de Microsoft.
Liée au stock d’invendus, la charge inattendue de 900 millions de dollars retenue sur le 2e trimestre 2013 a surtout irrité les investisseurs.
Aux États-Unis, plusieurs actionnaires viennent de déposer une plainte en recours collectif (document PDF, 31 pages), estimant avoir été trompés sur la réalité des ventes du produit.
Le dossier est pris en charge par le cabinet d’avocats Robbins Geller Rudman & Dowd.
L’argumentaire se porte sur une loi fédérale de 1934 destinée à réguler les marchés financiers secondaires : le « Securities Exchange Act », qui régule les marchés financiers secondaires… et auquel contreviendrait l’attitude de Microsoft.
Au cours des derniers mois, la firme de Redmond a encensé à plusieurs reprises – mais sans jamais livrer de chiffres – la dynamique commerciale de la Surface RT.
Les plaignants, pour la plupart entrés au capital entre le 18 avril et le 18 juillet, jugent aujourd’hui ces déclarations « matériellement fausses » et en dénoncent le caractère trompeur.
Ils soutiennent que ces annonces mensongères les ont poussé à acheter des actions à un prix qu’ils n’auraient pas consenti si Microsoft avait fait toute la lumière sur la situation.
Leur recours vise non seulement la société, mais aussi le CEO Steve Ballmer, Tami Reller (vice-présidente marketing) et Peter Klein (ex-directeur financier), « qui, en connaissance de cause, [auraient] dissimulé la vérité » jusqu’à l’annonce, fin juillet, des résultats financiers de l’exercice 2012 – 2013.
Les investisseurs qui s’estiment lésés ont jusqu’au 11 octobre pour rejoindre la class action, via le site Web de Robbins Geller.
Le cabinet n’en est plus, comme le note The Register, à ses premières négociations en la matière. Il a obtenu, en 2009, 7,9 milliards de dollars en dommages-intérêts de la part de la firme Emron, spécialisée dans le secteur de la santé.
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