Windows sans IE : des réactions mitigées
Le Nouveau Mexique, l’un des 19 Etats qui poursuivent Microsoft pour abus de position dominante, a été séduit par la décision du groupe de Bill Gates de ne pas imposer Internet Explorer dans Windows XP. Du coup, il s’engage à abandonner les poursuites contre Microsoft. A l’inverse, le procureur général de l’Iowa, notamment, estime insuffisantes les modifications de Windows XP.
Le geste de Microsoft de ne plus imposer son navigateur Internet Explorer avec son système d’exploitation (voir édition du 12 juillet 2001) est diversement apprécié par la justice américaine. Plus précisément par deux des juges des 19 Etats qui poursuivent l’entreprise de Seattle pour usage de pratiques illégales et anticoncurrentielles comme l’a retenu fin juin le jugement de la Cour d’appel (voir édition du 29 juin 2001). L’Etat de l’Iowa estime insuffisantes les modifications de Windows XP. « L’annonce de Microsoft ne montre qu’une chose, que nous avons mise en avant depuis longtemps, à savoir que les problèmes soulevés par XP sont un nouvel élément important qui doit être intégré au dossier », a déclaré à l’AFP le procureur général Tom Miller. Celui-ci précise notamment que la guerre des navigateurs a depuis longtemps été gagnée par Microsoft, sous-entendant que sa récente décision n’entraînera aucun bouleversement commercial.
Une nouvelle petite victoire pour Microsoft
A l’inverse, l’Etat du Nouveau Mexique abandonne les poursuites contre le groupe de Bill Gates. Ces accords engagent Microsoft à rembourser les frais de justice générés par les trois années de procédures. Par ailleurs, cet Etat recevra les bénéfices des accords ou sanctions éventuelles infligées à l’éditeur de Redmond par les autres Etats. « Je ne suis plus persuadée qu’un démantèlement est une sanction appropriée, ni qu’une telle décision sera finalement prise par les tribunaux », a déclaré le procureur général Patricia Madrid, « il est temps de régler ce dossier à l’amiable et d’aller de l’avant ». Des propos qui risquent de ne pas satisfaire les concurrents que sont Netscape, AOL et Sun, notamment. Ils n’ont plus qu’à espérer que les 18 autres Etats se montrent moins cléments.