Il s’est écoulé près d’un an depuis l’arrêt définitif de l’assistance technique liée à Windows XP.
Arrivé en fin de vie le 8 avril 2014, soit plus de 12 ans après son lancement commercial, l’OS n’est plus mis à jour, à l’exception de quelques correctifs de sécurité « extraordinaires » comme celui appliqué au printemps dernier à Internet Explorer.
Malgré les risques posés non seulement en termes d’exposition à des attaques informatiques, mais aussi de problèmes logiciels et de conformité en entreprise, Windows XP équipe toujours une part substantielle du parc mondial de PC.
Au dernier baromètre de StatCounter, il reste le troisième système d’exploitation le plus utilisé sur les machines desktop, avec 12,23 % de part de marché, contre 54 % pour Windows 7 et 14,78 % pour Windows 8.1 (sans compter les 4,13 % de Windows 8). Netmarketshare, qui ne s’appuie pas tout à fait sur les mêmes indicateurs, lui concède même 19,15 % du marché.
Pour encourager les utilisateurs à passer sur des éditions ultérieures de l’OS, Microsoft a conçu un assistant de mise à niveau. La firme a également monté des partenariats stratégiques : avec Laplink pour simplifier la migration de données, avec Ai3 et Avanade pour évaluer les coûts, risques et bénéfices de la transition en entreprise…
L’éditeur a également diffusé, en mars 2014, la mise à jour KB2934207, laquelle consiste en un exécutable logé dans le dossier WINDOWS\System32 et qui déclenche, le 8 de chaque mois, l’affichage d’une fenêtre d’avertissement destinée à rappeler que c’en est terminé du support étendu de Windows XP.
En dépit de ces alertes répétées et appuyées par les experts en sécurité IT, la transition n’est pas encore finalisée. Une étude BitDefender a démontré qu’en entreprise, il reste souvent quelques postes sous Windows XP, notamment chez des employés qui travaillent à distance.
Dans certains cas, le passage à Windows 7, 8 ou 8.x est susceptible d’entraîner des incompatibilités stratégiques et des interruptions d’activité. Quoique plus agiles que les grands comptes sur ce point au regard de la taille moins importante de leur parc informatique, les PME doivent aussi faire face à des contraintes budgétaires. C’est sans compter la fin du support de Windows 7, qui se profile à l’horizon 2020, à moins que Microsoft ne modifie sa feuille de route d’ici là.
Dans l’état actuel, il n’y a pas que l’OS en lui-même qui pose problème. Il faut porter une attention particulière à l’usage d’Internet Explorer 8 et d’Office 2003, eux aussi plus pris en charge depuis le 8 avril dernier.
Tout le monde n’est cependant pas logé à la même enseigne. Ceux qui ont choisi l’offre Windows XP Embedded bénéficient d’un sursis jusqu’au 12 janvier 2016. Certains ont par ailleurs négocié – probablement au prix fort – un contrat de support personnalisé avec Microsoft, comme le ministère britannique de la Santé et le gouvernement irlandais.
Certains ont trouvé le moyen de prolonger le support jusqu’en 2019 en modifiant certaines clés dans la base de registre ; ce que Microsoft déconseille au regard des risques de sécurité. Autre solution, néanmoins applicable uniquement à la version 64 bits de Windows XP : s’appuyer sur les mises à jour fournies pour Windows Server 2003 et ainsi s’assurer un sursis jusqu’au 14 juillet 2015. A partir de cette même date, c’est la base de signatures exploitée par l’outil Security Essentials qui ne sera plus mise à niveau.
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