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WooGroup veut prospérer sur le transfert d’argent low cost

Le marché mondial des transferts d’argent pèserait 311 milliards de dollars par an. Il est dominé par deux géants, Western Union (170 000 bureaux sur la planète) et MoneyGram (162 000 agences). Mais une jeune société française, WooGroup, entend s’octroyer une part du gâteau.

Créée en novembre 2008, par Philippe Erb, ancien directeur de banque, puis trader professionnel, auteur du livre « Tout savoir sur le day-trading », WooGroup veut révolutionner le transfert d’argent en l’automatisant, puis en le dématérialisant.

L’automatisation ? WooGroup va installer des kiosques monétaires. Ces appareils ressemblent à des distributeurs de billets, mais sont également dotés de toutes les fonctionnalités permettant l’envoi et la réception d’argent : identification de la personne qui veut envoyer de l’argent (prise en photo du visage, scan empreintes-papiers d’identité, carte de membre du système WooGroup…), enregistrement des coordonnées du destinataire, paiement par carte bancaire ou en billets.

Une fois le transfert validé, un code est envoyé au destinataire soit automatiquement par SMS sur le portable de ce dernier, soit par l’expéditeur qui appelle le destinataire sur son fixe ou son mobile.

Le bénéficiaire se présente alors devant le kiosque le plus proche de chez lui. Lors de la première utilisation, il s’identifie à son tour (photo, scans, délivrance d’une carte d’abonné…) et l’appareil lui remet l’argent en billet, comme un distributeur classique.

Première implémentation terrain : axe Mexique-Etats Unis

Dans un premier temps, WooGroup compte installer ses kiosques monétaires sur l’axe Etats-Unis/Mexique. « Chaque année, 19 milliards de dollars sont envoyés des Etats-Unis vers le Mexique », affirme Christian Kamayou, diplômé d’HEC (promo 2000), spécialiste du marketing financier et de la problématique des transferts de fonds, cofondateur et directeur marketing de WooGroup.

D’après le quotidien le Monde, les « remesas » (le nom que l’on donne, en espagnol, aux sommes d’argent envoyées par les émigrés) constitueraient effectivement au Mexique la « deuxième source de devises après les exportations de pétrole [… ] Douze millions de Mexicains résident aux Etats-Unis, dont la moitié sans papiers. » « Les immigrés illégaux ne sont pas la priorité de notre business », répond Christian Kamayou. Avant de faire remarquer qu’aux Etats-Unis, la carte d’électeur d’un Mexicain, délivrée au Mexique, est reconnue comme un moyen d’identification aux Etats-Unis.

(lire la suite page suivante)

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