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Le World Wide Web a 25 ans : le CERN raconte « le Berceau »

A marquer dans vos agendas : le mercredi 12 mars, le World Wide Web aura 25 ans. Une occasion pour toute la communauté Internet de saluer les travaux de plusieurs ingénieurs et en particulier du britannique Tim Berners-Lee. Que l’on pourrait considérer comme le Gutenberg de l’ère du numérique.

En mars 1989, la première proposition de World Wide Web a été soumise au CERN par Tim Berners-Lee, puis affinée par lui-même et Robert Cailliau en 1990. L’informaticien publie un article évoquant ce concept pour la première fois le 12 mars, selon l’AFP.

À l’origine, la Toile fut conçue et développée pour répondre au besoin de partage d’informations entre scientifiques (universités, instituts).

Il ne faut pas confondre Web et Internet. Car l’armée américaine a commencé à étudier l’idée de connecter des ordinateurs à des réseaux à partir des années 50. En 1969, elle a lancé Arpanet, un réseau précurseur de l’Internet actuel.

« L’idée de base du WWW était de combiner les technologies des ordinateurs personnels, des réseaux informatiques et de l’hypertexte en un système d’information mondial, puissant et facile à utiliser », rappelle le CERN sur son site Internet.

Info.cern.ch, premier site Web

Fin 1990, une démonstration d’un logiciel pour un système de base eut lieu. Les premiers serveurs web étaient tous implantés dans des laboratoires de physique européens, et seuls quelques utilisateurs avaient accès à la platforme NeXT sur laquelle le premier navigateur s’exécutait. Peu après, le CERN fournit un navigateur beaucoup plus simple, exécutable sur n’importe quel système.

Info.cern.ch est l’adresse du tout premier site et serveur web du monde, qui était hébergé sur un ordinateur NeXT du CERN (le modèle d’origine est désormais exposé au Globe de la science et de l’innovation au CERN). La première page Web avait pour adresse http://info.cern.ch/hypertext/WWW/TheProject.html et portait sur le projet WWW.

En 1991, un premier système WWW (navigateur, logiciel de serveur web et une bibliothèque) fut mis à la disposition de la communauté des physiciens des hautes énergies via la bibliothèque de logiciels du CERN. « Plusieurs universités et laboratoires de recherche commencèrent à l’utiliser. Un peu plus tard, il fut mis en libre accès sur Internet, plus particulièrement à l’usage de la communauté des professionnels de l’hypertexte », rappelle l’institut de recherche nucléaire basé en Suisse qui fête de son côté son 60ème anniversaire cette année.

En décembre 1991, le premier serveur web aux États-Unis fut mis en ligne dans le Centre de l’accélérateur linéaire de Stanford (SLAC), en Californie.

Toujours selon les éléments fournis par le CERN, il existait deux sortes de navigateur : l’un était la version ayant servi au développement d’origine (très complexe mais disponible uniquement sur des machines NeXT), l’autre était le navigateur en mode ligne (très simple à installer et à exécuter sur n’importe quelle plateforme, mais limité en puissance et peu convivial).

Appel à contribution WWW

Pour faire avancer le système, l’équipe du CERN à l’origine du développement WWW, dont Tim Berners-Lee, lança un appel via Internet pour que d’autres développeurs viennent apporter leurs connaissances.

Début 1993, le Centre national de superinformatique (NCSA) de l’université de l’Illinois mit en service une première version de son navigateur MOSAIC (d’abord sous l’environnement X-Window puis pour les environnements PC et MacIntosh).

Plus des navigateurs conviviaux et fiables étaient disponibles, plus les outils devenaient populaires. Ce qui favorisa la diffusion du WWW. La Communauté européenne approuva son premier projet Web (WISE) à la fin de cette même année, le CERN étant l’un des partenaires.

Fin 1993, il y avait plus de 500 serveurs Web connus, et le WWW représentait 1% du trafic Internet, ce qui semblait beaucoup à cette époque.

1994 est proclamé « Année du web » avec une première conférence internationale sur le World Wide Web qui se se déroula au CERN en mai (400 participants).

Fin 1994, le web comptait 10 000 serveurs, dont 2000 à usage commercial, et 10 millions d’utilisateurs.

Consortium W3C :  des standards ouverts

Afin d’insuffler un esprit d’ouverture sur le Web avec un standard ouvert utilisable par tous, le CERN soumit un projet à la Commission européenne. Ce qui a abouti à un consortium international en collaboration avec l’Institut de technologie du Massachusetts (MIT). En France, l’Institut national de la recherche en informatique et en automatique (INRIA) a pris le relais.

En janvier 1995, le Consortium International World Wide Web (W3C) émerge « pour amener le World Wide Web au maximum de son potentiel en développant des protocoles communs qui encouragent son évolution et assurent son utilisation générale ».

En 2012, on recense près de 634 millions de sites Web actifs dans le monde.

(Merci à la contribution pédagogique et détaillée du CERN sur le Berceau du Web)

Tim Berners Lee est considéré comme l’inventeur du concept World Wide Web.
Source photo : Wikipedia

Quiz ITespresso : Connaissez-vous le W3C ?

Credit photo illustration : Shutterstock.com – Copyright: pichetw

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