X11 ne vous évoque sans doute rien. Il s’agit en fait d’une des variantes du système d’interface graphique le plus répandu dans le monde Unix, X Window. Pour résumer, X11 fait office d’interface, assurant le lien entre l’utilisateur (par le biais du clavier, de la souris et de l’écran) et l’environnement Unix. En janvier dernier, Apple a fourni sa version (en bêta pour l’heure) de cette interface qui, par sa nature client-serveur, sait même fonctionner au travers d’un réseau. Elle rend donc possible l’exécution d’applications X11 sur Mac OS X. S’agissant de la base de développement de cette interface, Apple s’est appuyée sur le projet Open Source Xfree86 (voir édition du 14 mars 2000), considéré comme le standard de facto. A tel point qu’il existe dorénavant plusieurs milliers d’applications tournant sous X11 ! Il est considéré comme le système collaboratif le plus développé au monde et fonctionnant sur le parc de machines le plus hétérogène. La communauté des utilisateurs du système X Window dépasse les 30 millions d’adeptes, travaillant tout autant sur les systèmes d’exploitation de Microsoft, depuis le DOS, que sur plusieurs variantes d’Unix, dont Linux. Evidemment on peut compter sur Apple pour avoir fait bénéficier X11 d’avantages propres à Mac OS X : les graphiques 2D et 3D profitent par exemple de l’accélération logicielle et matérielle de Quartz. Surtout, X11 facilite le portage d’applications Linux ou Unix sur Mac. La dernière mouture supporte entre autres Gnome et KDE, deux interfaces graphiques très populaires dans le monde Linux.
Intéresser les développeurs à sa plate-forme Apple
Et voilà bien le symbole que représente l’X11 d’Apple : tirer parti de la richesse de l’Open Source en mettant à disposition de la communauté des libres penseurs informaticiens une partie de ses technologies. Un choix opéré voilà près de quatre ans avec Darwin (voir édition du 17 mars 1999). Les plus critiques des observateurs indiquaient déjà que la Pomme allait dans la bonne direction, même si un long chemin restait à parcourir. Néanmoins, preuve de l’intérêt de cette démarche, Darwin tourne sur PC depuis l’an 2000 (voir édition du 28 mars 2000). Aujourd’hui, force est de constater que cet effort pour s’inscrire dans le mouvement Open Source ne se dément pas : Safari, Rendezvous disponible aussi pour Windows et Linux, Keynote (par son format de fichier rendu public), QuickTime Streaming Server… La liste s’allonge et on ne peut pas reprocher à Apple d’avancer prudemment et par étapes dans cette voie. L’objectif est clair : intéresser les développeurs à sa plate-forme. Avec quelques résultats, qui néanmoins devront être validés dans le temps. Ainsi l’américain TiVo (magnétoscopes numériques), Brother ou Xerox se sont mis au diapason du Mac en adoptant Rendezvous (voir édition du 3 septembre 2002). La liste des partenaires sur cette technologie en particulier est longue, mais tous n’ont pas encore dévoilé leurs produits. Cependant, pareil mouvement risque fort de s’amplifier avec X11 et d’accélérer l’arrivée d’applications déjà existantes dans le monde Unix. Au bout du chemin : de nouveaux marchés et de nouveaux mordus ?
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