Xavier Niel : le remaniement télécoms « bon pour la concurrence, le marché et la France »
Rachat de Bouygues par SFR d’un côté, cession par Bouygues du réseau mobile et de fréquences à Iliad-Free, Xavier Niel approuve à tous les niveaux.
Xavier Niel, le principal dirigeant d’Iliad-Free, est le nouvel ami de Martin Bouygues. En tout cas, ils sont capables de s’entendre sur le volet business sans parler de rapprochement entre leurs activités télécoms.
Le groupe Iliad-Free vient de publier ses résultats financiers 2013. Plus surprenant, il avait annoncé dimanche « des négociations exclusives avec Bouygues Telecom en vue du rachat d’un portefeuille de fréquences 2G/3G/4G et de son réseau de téléphonie mobile » (15 000 antennes, ajoutées aux 2500-3000 détenus par Iliad-Free actuellement).
Pour Bouygues Telecom, il s’agit de dégager l’horizon avec les autorités de régulation, qui auraient probablement tilté sur le rapprochement avec SFR. Xavier Niel considère cette recomposition du paysage télécoms comme une « bonne nouvelle pour la concurrence, pour le marché et pour la France ».
Selon les propos du patron de Free en marge de la présentation des résultats financiers et repris par Le Figaro, Free devra se montrer « imaginatif et agressif » face à la concurrence d’Orange et du bloc SFR – Bouygues Telecom. Des acteurs qualifiés de « deux monstres des télécoms, pesant chacun 15 milliards d’euros de chiffre d’affaires ». L’ambition d’Iliad-Free : « devenir plus gros qu’eux ».
Téléphonie mobile : Super Free arrive
Ici, on présente le scénario idéal pour les trois protagonistes. Mais que se passe-t-il si Numericable prend la main sur SFR ? Le conseil de surveillance de Vivendi doit encore trancher sur le sujet. Xavier Niel considère que si jamais Altice (maison-mère de Numericable) remporte la mise sur SFR, « ce serait parfait pour Iliad-Free et exécrable pour le consommateur ».
Plus tôt dans la matinée, sur BFM Business, Maxime Lombardini apportaient des précisions sur le deal avec Bouygues Telecom. Sur les fréquences cédées, le directeur général d’Iliad-Free assure « qu’il y a une dimension de fréquences en or dans le 800 MHz » Et que le groupe disposera ensuite de « toutes les fréquences qu’il faut pour être compétitif demain ».
« Entre l’instruction du dossier par les autorités de régulation, la migation des abonnés, ce sont des travaux qui s’étaleront peut-être sur deux ans, qui nous permettront d’être totalement autonome. »
Dans les termes de l’accord à venir entre Bouygues Telecom et Iliad-Free, il n’y a pas de volet sur un éventuel transfert sur la base des clients. Maxime Lombardini présente cet accord comme stimulant pour la concurrence.« Il y avait un Free, il va y avoir un super Free ».
Quiz : Connaissez-vous la 4G ?
(Credit photo : Xavier Niel de la présentation des offres commerciales de Free Mobile)