Xavier Niel répond aux critiques devant l’Assemblée nationale
Xavier Niel était ce matin à l’Assemblée Nationale pour répondre aux questions. Rapide résumé de ses réponses.
Xavier Niel était ce matin devant l’Assemblée nationale pour répondre aux questions des députés.
Au sujet de l’emploi, le P-DG d’Iliad/Free explique que selon l’ARCEP, de 2000 à 2009, le secteur des télécoms a perdu des emplois, mais que depuis la nouvelle licence il n’y a plus de baisse grâce à la concurrence. « Quand la lutte est dure, il faut être meilleur pour mettre des gens devant les clients« .
C’est pourquoi « Vous n’aurez pas de dépôt de bilan, vous n’aurez pas de perte d’emploi » affirme-t-il.
Peut-être même l’inverse : Free emploie 5000 personnes, et « a le dernier centre d’appel de Paris avec 1000 salariés« .
Même, plus de 1000 emplois ont été créés par Free juste pour le mobile, et plusieurs milliers d’emplois indirects ont été créés pour poser les antennes.
Et Orange ne risque vraiment pas grand chose : « Notre contrat avec Orange est commercial : on enrichit Orange. Si le contrat vaut un milliard ou un milliard et demi, c’est quasiment que de la marge. »
Dans ses sources d’économie, il souligne que « le salaire des dirigeants d’Iliad est 15 à 20 fois inférieur à celui de ses concurrents directs… »
« On pense que sur le long terme, le seul moyen d’exister et de nous différencier, c’est de déployer notre réseau en propre… C’est quand la couverture sera significativement supérieure à 90% de la population que nous gagnerons de l’argent. »
Sa stratégie est tout data. « La 3G sert à couvrir toute la population… Et nous avons obtenu le spectre 4G qui semblait le plus important, le spectre contigu… Nous voulions ces fréquences qui soient le plus large possible parce que les Français veulent du débit avec la 4G. »
L’intéressé répond aussi aux critiques sur son réseau : « Dans Paris, nous avons une couverture exécrable parce que c’est une procédure longue et compliquée. » Mais il n’abandonne pas.
Les critiques lui semblent injustifiées : « on va inventer des choses pour nous discréditer. Pourquoi on invente des choses ? Parce qu’on n’a rien. »
Mais il reconnaît que « la demande a été trop importante lors du lancement, puis on a eu des problèmes de portabilité. »
La meilleure défense, c’est l’attaque. Sur Bouygues Telecom, Xavier Niel remarque que « quand le forfait illimité était à 178 euros en 2008, il y avait comme un problème. Le mot « vache à lait » vient à l’esprit. »
Pour lui, SFR et Bouygues Telecom ne sont pas des opérateurs légitimes dans leurs prix. « Il n’y a que deux opérateurs légitimes en France : France Telecom et nous. Orange est légitime pour avoir des prix supérieurs, parce qu’ils offrent une réassurance aux consommateurs. Les autres doivent se réinventer. »