Xiaomi Redmi 3 : le low cost s’habille en châssis métal
En Chine, Xiaomi dévoile le Redmi 3, un smartphone d’entrée de gamme sous un fork d’Android pour un prix équivalent à moins de 100 euros.
Xiaomi veut inonder le marché chinois avec ses smartphones.
Dans cette optique, le groupe chinois vient de lancer le Xiaomi Mi3 proposé pour l’heure exclusivement en Chine au tarif de 699 yuans, soit l’équivalent de 98 euros.
S’il s’agit donc d’un modèle low cost, Xiaomi a placé la barre assurément très haut en termes de caractéristiques.
Tout d’abord, dans la lignée du Redmi Note 3, le Redmi 3 gagne un châssis en métal (décliné suivant trois finitions : or, argent et gris foncé), ce qui lui donne un air de smartphone plus haut de gamme.
Il s’agit d’un terminal doté d’un écran de 5 pouces affichant une image définie en 720p. La résolution reste donc inférieure à 300 ppp (294 exactement).
Xiaomi a troqué le Snapdragon 410 (du Redmi 2) pour un plus performant Snapdragon 616 (une version améliorée du Snapdragon 615). La puce intègre un processeur à 8 coeurs (deux groupes de 4 Cortex-A53 cadencés à 1,5 GHz et 1,2 GHz) ainsi qu’une solution graphique Adreno 405. Elle équipe d’or et déjà le Maimang 4 de Huawei.
Le SoC (System on Chip) est ici épaulé par 2 Go de mémoire vive tandis que le stockage passe par une mémoire flash interne de 16 Go, extensible par microSD (allant jusqu’à 128 Go).
A noter que si le terminal dispose de deux slots pour SIM (pouvant être activés simultanément), il faudra choisir entre seconde SIM et carte mémoire (l’emplacement étant commun).
Sur le volet photo, le Redmi 3 n’a pas à rougir face à la concurrence (sur le papier) avec deux APN aux capteurs bien définis : un 13 mégapixels au dos et un second en façade de 5 mégapixels.
Un tel niveau d’équipement est d’habitude l’apanage de smartphones de milieu de gamme.
Côté interface, on retrouve le fork d’Android MIUI dans sa mouture 7.0. Cette dernière version se traduirait par une amélioration de 25% de l’autonomie, sans qu’on sache toutefois si Android 6.0 Marshmallow est de la partie (et donc sa fonction Doze, garante d’une moindre consommation d’énergie).
Mais, Xiaomi a aussi réservé une surprise qui fait du Redmi 3 un appareil singulier. En effet, il est équipé d’une imposante batterie de 4100 mAh. C’est 86% de plus que celle de son prédécesseur (équipé d’une batterie de 2100 mAh). Malgré cela, l’encombrement reste contenu (139,3 x 69,6 x 8,5 mm), tout comme le poids (à 144 grammes).
Présent principalement en Chine, Xiaomi veut augmenter ses ventes dans un marché où la croissance de la demande ralentit.
Dans ce contexte, Xiaomi avait déjà amorcé l’année 2015 avec une forte croissance avec près de 35 millions de smartphones vendus sur le seul premier trimestre, en hausse annuelle de 33%. C’est plus de 50% de ce que Xiaomi avait vendu durant 2014 (61 millions de smartphones).
Depuis la création de la société en 2010, si la société de Lei Jun s’était cantonnée à une sphère limitée à l’Inde (avec le Mi 4i notamment), les Philippines, l’Indonésie, Singapour et la Chine, elle commercialise depuis 2015 le Redmi 2 (produit en partie localement) au Brésil (200 millions d’habitants).
Agressivité commerciale avec des rapports qualité prix élevés et ouverture à l’international pourraient permettre à la firme chinoise de passer le cap symbolique des 100 millions d’unités vendues en 2016. Pour y parvenir, elle pourra également sur son futur flagship Mi5 qui se profile à l’horizon.
(Crédit photos : @Xiaomi)