Avant de se séparer, le 17 juillet 2015, de sa maison mère eBay, PayPal fait ses emplettes pour consolider ses activités.
Le spécialiste du paiement électronique met 890 millions de dollars sur la table pour acquérir Xoom*.
Fondée en 2001, cette société californienne spécialisée dans le transfert d’argent en ligne à l’international évolue sur les marchés publics depuis le 15 février 2013 et son introduction sur le Nasdaq. Elle avait auparavant levé 78 millions de dollars (source Crunchbase) auprès de plusieurs pointures du capital-investissement dont Sequoia Ventures et New Enterprise Associates.
Le rapprochement devrait être finalisé au 4e trimestre 2015. Il aura, selon PayPal, un impact « non négligeable » sur le résultat net à l’horizon 2016.
On notera que le rachat s’effectue sur la base de 25 dollars par action, soit 21 % de plus que le cours de clôture de ce mercredi (le titre a toutefois atteint le seuil des 25 dollars dans les échanges d’après-Bourse) et une prime de plus de 50 % par rapport à la valeur d’introduction (16 dollars).
PayPal entretenait déjà des relations avec Xoom, notamment via son board, où siège Keith Rabois – dont la start-up Square est passée, en 2013, dans le giron de la filiale d’eBay.
Dans l’absolu, les services de transfert de fonds proposés par Xoom (dont le fondateur Kevin Hartz est aujourd’hui à la tête d’Eventbrite) font double emploi avec ceux de PayPal. Mais ils sont particulièrement développés dans une quarantaine de marchés-clés, parmi lesquels le Brésil, la Chine, l’Inde et le Mexique, avec un portefeuille revendiqué de 1,3 million de clients.
PayPal cherche là à compléter son activité plutôt centrée sur les transactions commerciales en se positionnant sur « un marché annexe en forte croissance ». Concurrent de Western Union et de Moneygram, Xoom sera exploité en tant que service indépendant, sur son modèle actuel, c’est-à-dire un commissionnement sur chaque transaction et la possibilité, pour le destinataire, de retirer les sommes en espèces.
* Xoom a dû défendre sa marque contre Motorola, qui l’utilisait pour ses tablettes numériques. Condamné en 2013, le groupe télécoms américain avait finalement choisi l’appellation « Moto », encore exploitée aujourd’hui.
Crédit photo : Peshkova – Shutterstock.com
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