La pression s’accentue sur Yahoo dans le dossier Alibaba.
Le groupe américain a l’intention de créer une entité indépendante* pour y héberger les quelque 383 millions d’actions qu’il détient dans la société Internet chinoise (soit environ 15 % du capital). Une participation valorisée à près de 30 milliards de dollars, malgré la baisse du titre boursier, qui cote actuellement à moins de 78 dollars, contre plus de 105 dollars en début d’année.
Quand bien même certains éléments ne sont pas encore arrêtés, les investisseurs se sont massivement exprimés en faveur de cette spin-off, estimant que les actifs seraient mieux valorisés une fois séparés des autres activités de l’entreprise.
Problème : l’opération présente des risques en matière de taxation. À tel point que le fonds d’investissement Starboard Value LP, qui avait un temps encouragé l’initiative, a retourné sa veste : il exhorte aujourd’hui Yahoo à revoir ses plans… en se séparant plutôt de son coeur de business, c’est-à-dire la recherche et la publicité en ligne.
Les produits de cette vente, additionnés à la trésorerie du groupe, pourraient être reversés aux actionnaires sous la forme de dividendes et de rachats d’actions. Dans sa lettre ouverte repérée par le Wall Street Journal, Starboard Value LP considère que le bénéfice serait « plus que satisfaisant » en comparaison aux risques induits par l’émancipation du trésor Alibaba.
À l’origine de ces inquiétudes, les annonces de l’IRS (International Revenue Service). L’administration américaine chargée des impôts projette une révision du régime d’imposition des spin-offs.
Yahoo avait demandé à l’IRS si son cas pourrait ou non être exonéré. Mais l’autorité avait refusé de se prononcer, laissant planer le risque d’un fardeau de 9 milliards de dollars pour les actionnaires.
Dans cette situation, Yahoo avait fait part (fin septembre) de son intention de boucler l’opération au plus tard pour le mois de janvier, sans l’aval de l’administration financière. Le conseil d’administration avait donné son feu vert, s’appuyant notamment sur les déclarations d’un représentant de l’IRS selon lequel les décisions qui seraient prises n’auraient pas de valeur rétroactive pour toutes les transactions finalisées a priori.
Mais le doute subsiste, d’autant plus que la spin-off reste soumise à d’autres conditions, comme une vérification de conformité vis-à-vis de l’Investment Company Act.
Starboard Value LP s’était déjà distingué en incitant Yahoo à fusionner avec AOL pour créer un ensemble plus compétitif dans la publicité sur Internet.
Le rapprochement s’est finalement fait avec Verizon, mais il était pertinent sous certains aspects. Tout particulièrement au regard de la position difficile de Yahoo, dont la part de marché sur la pub online atteindrait tout juste les 2 % cette année, selon eMarketer (contre 2,52 % en 2014 et 3,36 % en 2012).
* La nouvelle structure doit être enregistrée comme société d’investissement sous le nom Aabaco Holdings. Elle a vocation à contrôler une deuxième entité au sein de laquelle sera placée l’activité Yahoo Small Business, qui aide les PME à développer leur présence en ligne.
Crédit photo : GongTo – Shutterstock.com
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