Yahoo a craqué pour Astrid
Objectif diversification du portefeuille pour Yahoo, qui s’offre les technologies et les talents d’Astrid, un éditeur américain connu pour son outil de gestion de tâches élaboré sur le modèle d’Evernote.
Basés à San Francisco depuis leur prise d’activité en 2008, les effectifs d’Astrid sont attendus à Sunnyvale, dans le fief de leur nouvel acquéreur : Yahoo.
Le groupe Internet dirigé par Marissa Mayer s’est offert, sur le modèle dit de « l’acqui-hire », les talents et le portefeuille de cet éditeur qui s’est fait connaître pour son outil éponyme : un gestionnaire de tâches sous la forme de listes.
Disponible sur iPhone et iPad avec en prime une intégration de l’assistant vocal Siri, Astrid est également accessible sur Android et Windows, mais aussi via le Web. Il se positionne globalement sur le même créneau qu’Evernote et Google Keep.
Outre ce bloc-notes orienté usages collaboratifs via les réseaux sociaux, le service a une deuxième casquette : il gère les e-mails, avec la promesse de réorganiser efficacement une messagerie électronique en une demi-heure.
Sur le principe de la « to-do-list », toute donnée est potentiellement convertible en une tâche grâce à des connecteurs.
Le concept a séduit plusieurs business angels, parmi lesquels Jack Herrick, DG et fondateur de wikiHow.
Astrid, dont l’application totalise aujourd’hui plus de 4 millions de téléchargements, capitalise par ailleurs sur un tour de financement de 400 000 euros auprès des fonds d’investissement Google Ventures, Nexus Venture Partners et TMT Ventures (d’origine pakistanaise).
TechCrunch croit savoir que l’entreprise aurait levé, en cinq ans d’exercice, environ 1 million de dollars. Yahoo, qui n’a pas communiqué de somme pour ce rachat, aurait mis les bouchées doubles en conséquence.
Pas d’annonce formelle, mais les 90 jours laissés aux utilisateurs pour récupérer leurs données – ainsi que l’annonce du remboursement des abonnements Premium en cours – laissent suggérer qu’Astrid fermera ses portes une fois passé ce délai.
La plate-forme devrait alors faire l’objet d’une intégration au sein de l’écosystème Yahoo.
Les équipes d’Astrid (une dizaine de salariés, selon la page LinkedIn) y contribueront, sous la houlette du « serial-entrepreneur » Jon Paris, CEO et cofondateur de la société.
Engagé dans une refonte de son portail avec en point de mire les mobinautes, Yahoo multiplie les acquisitions stratégiques.
En mars dernier, Jybe (curation basée sur la géolocalisation) et Summly (technologies d’agrégation basées sur des algorithmes génétiques) étaient passées dans son giron.
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