Yahoo et Google se lancent dans la réponse personnalisée
Avec Yahoo Advice, le célèbre annuaire de recherche propose à l’internaute en quête d’une réponse de se faire rappeler au téléphone par un conseiller spécialisé. Ce qui impose de se déconnecter si la ligne téléphonique est la même que celle utilisée pour naviguer. De son côté, Google met en compétition des researchers rémunérés selon le temps de réponse exigé par l’utilisateur. Deux méthodes radicalement différentes pour un même service payant : obtenir une réponse par tous les moyens.
En partenariat avec LiveAdvice, Yahoo vient de lancer Yahoo Advice. Ce service, pour le moment réservé aux Etats-Unis, permet de recevoir une réponse personnalisée. Si le choix du conseiller s’effectue via le web, la requête et la réponse s’obtiennent par… téléphone. En fait, après s’être identifié, le conseiller choisi rappelle le correspondant qui aura pris soin de se créer un compte Advice, en plus du compte Yahoo, dans lequel sera notamment demandé le numéro de téléphone. Ainsi, si l’internaute utilise une connexion téléphonique, il devra se déconnecter pour recevoir sa réponse. Pas très ergonomique. Quant au coût de l’opération, il est variable puisque facturé à la minute d’entretien (0,16 dollars).
Dans le même esprit, Google tente lui aussi depuis quelques semaines la réponse humainement personnalisée avec Google Answers en version bêta. Ici, pas question de se servir du téléphone. L’internaute lance sa requête par écrit en précisant l’urgence de la réponse dont découle directement le prix à payer (entre 4 et 50 dollars dont 75 % vont au conseiller et 25 % à Google). Les conseillers (ou researchers) sont avertis par Google et disposent d’un temps limité pour apporter la bonne réponse. En cas de dépassement du délai, Google passe à un autre conseiller et ainsi de suite. Google se réserve même le droit de remercier les researchers trop lents ou mal informés. Ces enquêteurs sont notés par les internautes eux-mêmes.
Les internautes à la rescousse
Le service pourrait s’arrêter là mais Google, toujours plus avide d’interactivité, de souplesse et d’efficacité, voire de compétition, met en ligne les questions en cours. Elles sont alors visibles par les internautes qui y ont ouvert un compte. Si l’un d’eux répond à la requête avant les researchers, le montant à payer est annulé, sauf 0,5 dollar qui revient à Google. Enfin, pour éviter les abus ou la mauvaise foi, Google accepte, en cas de réponse jugée non satisfaisante, que l’internaute reformule une fois sa question gratuitement. Bref, Google réinvente le forum (newsgroup) en mettant un peu d’émulation… et de beurre dans ses épinards.