Yahoo va fermer son site d’ingénierie à Grenoble
En raison d’un contexte économique difficile et d’une consolidation des sites de développement du groupe, Yahoo France va supprimer 78 postes.
La France n’est pas épargnée dans les efforts de restructuration chez Yahoo.
Le groupe Internet de Carol Bartz projette de fermer d’ici mi-2010 un site d’ingénierie situé à Echirolles, près de Grenoble (Isère). Un héritage de l’ère Kelkoo du nom du comparateur des prix des produits sur Internet que Yahoo avait acquis en 2004 puis cédé fin 2008.
Le 12 novembre, la direction du groupe Internet a présenté au comité d’entreprise un plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) qui aboutira à la suppression de 78 postes : 69 à Echirolles et les 9 derniers dans les bureaux commerciaux de Yahoo à Paris.
En début d’année, 40 postes ont déjà été supprimés dans la branche française.
Selon le service de communication de Yahoo, le groupe Internet justifie ce PSE en raison « d’un contexte économique difficile » pour le marché publicitaire, d’un chiffre d’affaires en baisse au troisième trimestre et la volonté de « consolider ses plates-formes ingénieries aujourd’hui isolées, au sein de quatre centres mondiaux » (Sunnyvale en Californie, Londres, Taïwan et Bangalore en Inde).
Rappelons également que Yahoo a signé dans le courant de l’été un accord stratégique mi-technologique mi-publicitaire avec Microsoft dans le domaine du search marketing. Aux Etas-Unis, une partie de ses ingénieurs devrait rejoindre la firme de Redmond si le partenariat est validé par les autorités anti-trust.
Les annonces de plans de suppression de postes se succèdent chez Yahoo depuis l’an dernier. En avril, le groupe Internet avait indiqué qu’il comptait de nouveaux procéder aux licenciements de 600 à 700 personnes (soit 5% de ses effectifs mondiaux, sachant qu’au cours des deux dernières années, l’effectif global de Yahoo aurait fondu de 15%).
Yahoo recense actuellement 13 500 collaborateurs dans le monde (dont 212 en France).