Yahoo va licencier 5% de ses effectifs
Le groupe Internet, confronté à une baisse de 78% de son bénéfice net au premier trimestre, a annoncé qu’il allait licencier entre 600 et 700 de ses employés.
La série noire ne s’arrête pas chez Yahoo. La combinaison de bénéfices en chute libre au premier trimestre, d’une crise économique qui perdure et d’un marché publicitaire en berne pousse le groupe Internet à procéder aux licenciements de 600 à 700 personnes, soit 5% de ses effectifs mondiaux. Ces licenciements devraient principalement toucher des employés aux Etats-Unis.
Yahoo, en 2008, avait déjà engagé deux vagues de licenciements : ces suppressions d’emplois avaient concerné 1 000 salariés aux Etats-Unis en janvier 2008, puis de nouveau 1 450 personnes à la fin de l’année dernière, soit 10% de ses effectifs. A la fin 2008, le firme américaine avait ramené son effectif global à 13 600 salariés.
Yahoo doit aujourd’hui faire face à des résultats décevants. Le groupe dirigé par Carol Bartz vient d’annoncer que son bénéfice net avait dégringolé de 78% au premier trimestre, à 118 millions de dollars. Le chiffre d’affaires du principal concurrent de Google a aussi enregistré une baisse de 13%, à 1,58 milliard de dollars. Cette performance est néanmoins supérieure aux attentes des analystes, qui tablaient sur un CA de l’ordre de 1,2 milliard de dollars.
Des discussions avec Microsoft ? Carol Bartz prône le motus et bouche cousue
« Yahoo! n’est pas immunisé contre la crise économique actuelle, mais une gestion des coûts attentive au premier trimestre a permis à notre marge d’autofinancement d’approcher la fourchette haute de nos prévisions », a indiqué la directrice générale Carol Bartz dans un communiqué. La P-DG de Yahoo reste confiante et explique que son groupe reprendra définitivement pied quand le marché publicitaire redémarrera. Mais quand ? Pour le deuxième trimestre, le chiffre d’affaires est attendu entre 1,425 et 1,625 milliard de dollars.
Néanmoins, Yahoo reste prudent et Carol Bartz a annoncé que d’autres mesures de réduction des coûts pourraient être prises. Elle n’en a toutefois pas encore évoqué la nature. La P-DG n’a pas non plus souhaité commenter les discussions avec Microsoft autour d’un éventuel partenariat publicitaire, évoqué depuis déjà plusieurs mois.